L’hiver 2021-22 connait une ‘cinquième vague de la covid19 qui a pris une forme endémique, variable d’une région du monde à l’autre. Globalement quinze fois plus létal et trois fois plus contagieux[1] que la grippe, il a fait en Europe en deux ans plus de morts que tout autre événement depuis la deuxième guerre mondiale[2], bouleversé l’ordinaire de nos vies, déstructuré l’organisation économique de nos sociétés, devenant le maître des horloges. La multiplication des variants issus de tous les horizons de la planète nous rappelle quotidiennement notre appartenance à une même embarcation. Devant la brutalité de l’épidémie, des confinements et couvre-feux ont été décidés, d’autres mesures de distanciation renforcées, notamment le port de masques quand ils furent disponibles. La population a changé de comportement. On a abandonné l’idée de bouter l’ennemi dehors comme on l’a prétendu avec la fermeture des frontières, il n’est pas possible de s’affranchir du trouble par une politique de « zéro covid » appuyée sur le triptyque « tester, tracer, isoler »[3]. Mais on ne peut contester qu’en France métropolitaine[4] comme en Espagne ou en Italie, le nombre de décès chute avec la généralisation de la vaccination, alors qu’il se maintient à un niveau élevé dans l’est de l’Europe. Reste qu’il nous faut apprendre à cohabiter avec ce virus et ses semblables.

Nombre de décès quotidiens dus au covid19

Source : Reuters & John Hopkins pour l’Europe.

 Tout laisse penser que l’involution de la vie sociale, la réduction des déplacements et rencontres dans l’espace ouvert au public, spontanée ou contrainte, nous a protégés. Est-ce si sûr ? L’hypothèse naturelle est que la source du mal est le croisement de personnes, venues parfois d’autres points de la terre, dans les transports, les lieux de travail, les salles de classe, les cafés et restaurants, lors des déplacements à l’occasion des rassemblements religieux, des manifestations sportives et culturelles. Les contaminations ne se développent-elles pas quand le gouvernement lève les restrictions et que les gens sortent, jugeant le danger écarté ou moindre ? Il faudrait donc réduire ces mobilités.

Permettez-moi, partant des fluctuations observées des décès et des déplacements, de l’alternance des confinements, d’engager une réflexion agnostique en matière de causalité, sur les relations entre liberté des mouvements et mortalité due au covid19.

Moins il y a de mobilités, plus il y a de décès

Qu’observe-t-on en France ? Au printemps 2020, alors qu’on ne connait pas l’étendue des contaminations – la connaîtra-t-on jamais ? – et encore assez mal celle des décès dont les fluctuations suivent celle des hospitalisations, les gouvernements ont agi énergiquement. Devant l’impossibilité de circonscrire les éruptions épidémiques, des restrictions des déplacements ont été décidées sur tout ou partie du territoire. Les vingt premiers mois de l’épidémie ont été marqués par trois périodes de confinement, drastiques ou ‘assouplis’. Décidé alors que les décès s’accumulaient, le premier confinement a commencé le 17 mars, une quinzaine de jours avant le pic de mortalité début avril et a duré jusqu’au 11 mai. Ainsi, en ce printemps 2020, en Ile-de-France les déplacements ont été quasiment supprimés comme on le voit sur la courbe ci-dessous. Après le 11 mai, la mobilité reprend avec vigueur partout – plus fortement dans le Sud, notamment dans les Bouches-du-Rhône, plus modestement dans le Nord et en Ile-de-France – tandis que le taux des décès retrouve son niveau des années 2015-2019[5]. À l’automne 2020, alors que les mobilités ont commencé à décliner depuis le milieu de septembre parallèlement à la progression des décès, le gouvernement prend de nouveau une décision de confinement à la toute fin d’octobre 2020.

Graphique -1 Source : données Insee, décès enregistrés via l’état-civil, (rouge) ; déplacements Apple mobility « driving » (en noir).

Lecture : L’indice des mobilités démarre le 14 janvier 2020 (moyenne mobile 7j centrée) ; l’écart des décès en 2020-21 vs décès 2015-19 commence le 1er janvier 2020. Les abscisses correspondent au 1er jour des semaines 1-53 pour 2020, 53-94 pour 2021 (moyenne mobile 3j).

Pour rendre compte de la fréquence des contacts, on dispose de données issues de la localisation des individus par leur téléphone, qui trace les déplacements et leur durée[6]. L’évolution de la mobilité, décrite par les puces dont nous ne nous séparons plus, permet de porter un regard précis sur les mouvements de chacun, de saisir au fil des jours l’intensité des brassages humains. Pour faire une analyse serrée de l’effet des mobilités sur le tribut payé au covid19, on aimerait connaitre le nombre des contaminations quotidiennes selon le lieu de résidence. Ce nombre n’est pas diffusé au niveau des régions, seules les hospitalisations le sont à l’échelle départementale, les décès le sont par commune via l’état-civil. Quand même voudrait-on le diffuser, le chiffre des contaminations quotidiennes reste peu fiable en raison du nombre de personnes qui restent asymptomatiques, des taux de test très variables et de la non-représentativité de la population testée un jour donné, en un lieu donné[7]. Ignorant les taux d’infection quotidiens, on ne peut partir de l’évolution des infections dans une région pour voir comment ils sont liés aux comportements locaux d’exposition au virus. Il faut prendre les choses à rebours. Ce que l’on connait au fil des jours avec une relative certitude, ce sont les nombres de décès à l’échelle des régions, des départements et des communes.

Les décès et les mobilités[8] forment des ondes longues de plusieurs mois aux fluctuations opposées. L’excès des morts du covid19 croît lorsque la mobilité se réduit, il s’atténue lorsqu’elle reprend et s’amplifie. Les périodes caractérisées par un accroissement de la mobilité couplé à un déclin des décès dominent celles où la relation est inverse (la corrélation globale entre décès et mobilité est négative). Nous l’avons illustrée ici pour les quatre départements qui forment le Grand-Paris, mais le cadre interprétatif est général et l’on enregistre les mêmes relations dans la plupart des régions de France[9].

Comment le comprendre ? Cette relation d’opposition, inattendue, est-elle explicable par le délai contaminations-décès ? Les contaminations, directement corrélées aux déplacements, ne se transforment, le cas échéant, en décès que trois semaines plus tard en moyenne. Est-ce en raison de ce décalage que les décès sont déprimés quand les déplacements sont élevés et inversement ? Nous avons pris en compte ce décalage d’une vingtaine de jours de la série des décès[10] : la relation cyclique, traduisant une connexion successivement directe et inverse, entre les décès et les mobilités reste nette dans les grandes régions de France, voir graphique A2 pour l’Ile-de-France, annexé.

La croissance des infections dépend de la fréquence des rencontres, moments au cours desquels ce sont surtout les individus jeunes et mobiles qui deviennent infectieux, celle des décès découle des rencontres ultérieures des personnes infectées peu vulnérables et des personnes vulnérables.

Les jeunes et les adultes dans la maturité sortaient avant le premier confinement et, dès que les restrictions se relâchent, comme c’est naturel, les jeunes sortent de nouveau. Ils multiplient alors les contacts avec le virus. La contamination des personnes âgées est un processus à double détente qui implique d’abord que les jeunes dans des lieux clos infectent leurs parents dans la maturité, qui deviennent les hôtes du virus quoi qu’ils risquent rarement eux-mêmes une forme grave de pathologie. A leur tour, les parents amenés à fréquenter plus souvent leurs propres parents âgés pour leur venir en aide, et plus disponibles pour le faire vont contaminer ces derniers[11] (Lambert & al. 2020). Si les personnes vulnérables – en raison de pathologies sous-jacentes et de l’âge – se protègent dans l’espace public et ne s’exposent guère au cours de leurs rares sorties, elles peuvent difficilement le faire dans la vie domestique. En somme, l’exposition au virus à travers les mobilités est dangereuse parce que nombre de porteurs du virus, peu vulnérables, entrent au cours des périodes de confinement en contact de manière durable avec des personnes vulnérables et leur donnent, à leur corps défendant, le baiser de la mort[12].

L’ambivalence des effets du confinement est lisible dans la corrélation observée entre les phases de décès et les phases de faible mobilité. Le confinement « tue » car il intervient toujours après une phase intense d’entrée en contact avec le virus d’une fraction de la population peu vulnérable. Les deux phases sont complémentaires, l’une est nécessaire à la diffusion du virus, l’autre à son entrée en contact avec les personnes fragiles. Il y a sur ce point une étrange homologie avec le rôle joué par la protéine de surface de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE2), qui « accueille » le virus, permettant l’aboutement de la protéine virale avec son récepteur. Cet aboutement ne devient délétère que parce que le virus détruit cette protéine qui lui a permis d’entrer, engendrant alors des conséquences néfastes pour l’organisme[13]. Pour les jeunes l’exposition n’est généralement pas grave, ils sont malgré eux comme les « guerriers cachés » du cheval de Troie. Les adultes dans la maturité qui rendent visite à leurs propres parents jouent le rôle du récepteur de la protéine de pointe, à l’interface entre « infectants » et « vulnérables ».

 « Infectants » et « vulnérables »

On peut concevoir les interactions entre petits-enfants et grands-parents comme un équilibre écologique entre les aspirations des « invulnérables », les personnes peu susceptibles de connaître une forme grave du covid19, jeunes pour l’essentiel, et celles des « vulnérables », personnes fragiles ou âgées plus susceptibles de connaître des formes graves. Sur le plan causal, il n’y a aucune raison de se focaliser exclusivement sur l’aspect contaminations. Le fait que le confinement favorise la transmission du virus à des personnes susceptibles d’en mourir n’est pas moins déterminant que la multiplication des contacts dans les moments où les déplacements sont intenses entre des personnes peu fragiles. Des mobilités élevées ne traduisent pas seulement des déplacements dans l’espace physique mais 1/ une haute fréquence des contacts physiques des « infectants-invulnérables » entre eux, qui élève la population des infectieux, 2/ un faible niveau de contacts dans la sphère domestique entre « vulnérables » et « infectants-invulnérables » (séparation relative des générations). Le confinement amplifie les rencontres au moment où les « invulnérables » ont accumulé les infections, d’où, à peu d’intervalle, des décès nombreux.

Les besoins des jeunes et des vieux ne sont pas un jeu à somme nulle : anticiper les confinements peut bénéficier aux deux. Pour montrer l’effet de l’anticipation du confinement, nous avons construit sous Excel une maquette au tiers de l’année 2020. La difficulté à donner une mesure des effets d’une anticipation de la date du confinement découle du fait que les trois variables mobilités, confinements, décès sont interdépendantes. On peut cependant inclure ces interdépendances dans les formules itératives pour articuler les processus qui opèrent hors confinement et en confinement (voir la formalisation du modèle et la maquette en encadré). Nous avons retenu sur cette maquette une anticipation assez courte. Elle influe nettement cependant sur le niveau d’accumulation des infections à la veille du confinement.

Infections et décès avec confinement observé et anticipé

Graphique-2 En l’absence de confinement, le nombre des infections (i.e. la population des infectants/ invulnérables) s’accroit exponentiellement, (bleu clair : observé, pointillés noir : anticipé) ; les pyramides asymétriques représentent les décès avec le confinement observé (trait bleu foncé continu), confinement anticipé de 7 jours (pointillés noirs).

La poussée des infections est stoppée plus tôt ; avec cette anticipation le nombre de décès est sensiblement plus faible (pyramides pointillés noirs) qu’avec le confinement observé (pyramides bleu-foncé). Il en est de même au cours de la deuxième vague en octobre-novembre. Dans cette modélisation artisanale, le confinement fonctionne comme un filtre. Du point de vue de la santé publique, cela suggère que si l’on engage plus tôt les confinements, on limite l’accumulation d’infectants (le nombre des lions). Et ces lions infectés, moins nombreux, transmettent moins d’infections aux « vulnérables » puisque les infections transmises sont proportionnelles à la population infectante. Par voie de conséquence, il y a moins de décès. Sur près de deux ans, les fluctuations longues des décès et celles des mobilités, c’est-à-dire de la taille de la population infectante, s’ajustent assez bien. Nous l’avons testé pour les grandes régions de la partie Nord et Est de la France qui ont été et restent plus touchées par la covid19 que la façade atlantique.

Les mobilités diminuent sensiblement avec les contraintes du confinement et en raison du danger qu’on croit faire courir à ses proches, mais dès lors qu’il n’est pas strict, les comportements dépendent du besoin de sortir des invulnérables[14]. Les pouvoirs publics se focalisent sur l’évolution des hospitalisations, ils disposent cependant d’une marge d’action. Ne serait-il pas judicieux d’organiser les périodes de confinement de manière délibérément contracyclique en restreignant les mobilités plus tôt ? Une gestion de la crise sanitaire pourrait consister à adopter une politique des restrictions des déplacements, fondée sur l’idée que l’amplitude des cycles mortels découle de la dynamique infectants/vulnérables laissée à elle-même. Le discours public minore l’importance, non moins décisive, de cette entrée en contact des jeunes infectés avec des personnes âgées ou vulnérables. Il faut parfois bousculer le calendrier suggéré par le sens commun pour obtenir les bons effets, et il serait peut-être opportun d’envisager les décisions de confinement dans les périodes où les infections sont encore très limitées.

Depuis la généralisation de la vaccination, le lien entre contaminations et décès, fort jusqu’à l’été 2021, s’est distendu. Les contaminations se transforment de moins en moins souvent en décès, car la partie la plus fragile de la population est vaccinée. Cette dissociation se poursuit en dépit de la diffusion du variant omicron (voir le faible nombre de décès au Royaume-Uni). Du fait des vaccins, le taux de létalité s’est fortement amenuisé et la justification, en termes de santé publique, du maintien de fortes restrictions des déplacements pour protéger la partie fragile de la population perd de la pertinence. Cela ne nous exonère pas d’une réflexion sur le fait que les décisions publiques n’ont jamais été énoncées comme un arbitrage prenant en considération les soins différés pour d’autres pathologies. Est-ce qu’il ne faudrait pas l’envisager à l’avenir ?

Au-delà des politiques contracycliques

Certes, depuis le printemps-été 2021, la vaccination, le dispositif le plus efficace puisqu’il affaiblit considérablement le risque grave, joue un rôle majeur. Elle devrait permettre le maintien d’une vie sociale sans qu’on recoure à ces stop and go pernicieux, en assurant que la très grande majorité des personnes âgées contaminées mais vaccinées échappe aux pires conséquences. Cela ne suffit pas. Ne faut-il pas, dans des sociétés qui connaissent un co-présence qui s’étend souvent à quatre générations, prendre en compte ce qu’elle implique dans les relations entre jeunes et vieux ?

Á cet égard, le modèle présenté revêt aussi une portée « morale » en montrant dans le surcroît de décès l’expression de tensions qui, dans les pays riches à la population vieillissante, prennent la forme d’un conflit entre les générations. Maintenir les libertés de mouvement en présence de maladies contagieuses implique qu’une fraction d’entre nous court un risque accru, il faut l’assumer. La situation globale des pays pauvres, d’Afrique noire notamment, qui payent depuis le début de la pandémie, et encore aujourd’hui bien qu’ils n’aient pas bénéficié de vaccins en quantité suffisante, un tribut modeste au covid19, indique pourquoi il faut agir autrement dans les pays occidentaux[15]. Du Sahara aux marches de l’Afrique australe, la population est largement invulnérable au covid19 pour de multiples raisons – jeunesse, vie à l’extérieur, large immunité contre le paludisme, importance du groupe sanguin O, absence d’obésité et enfin rareté relative des voyages en avion. Les proies y sont peu nombreuses. Les Occidentaux, qui sont dans un tout autre contexte, voudraient à la fois le « zéro-décès » et la liberté. Si je ne méconnais pas la douleur des familles, subitement endeuillées sans avoir pu dire adieu à leurs proches, il y a eu dans la gestion du confinement l’idée implicite que le covid « zéro-décès » doit primer sur toute autre considération. Le taux de décès annuel, voisin de 1% dans une société comme la nôtre, passe avec la covid19 à 1,1% en 2020 et sans doute un chiffre équivalent en 2021. Ce passage 1 à 1,1% justifie-t-il les restrictions de toute nature et la multiplication des surveillances et leurs conséquences –maladies chroniques non soignées, pathologies mentales en forte hausse – qui ne sont pas énoncés comme des choix politiques alors qu’elles taraudent les médecins car on pratique de fait un tri des malades sans en énoncer les critères ?

 

Mots-clés : Covid19 – mobilités – rapports entre les générations – équilibre prédateurs/proies


[1] Valeur du R0 – nombre de nouvelles infections produite par un cas d’infection – en l’absence de restriction des contacts.

[2] Au 1er décembre 2021, en Europe, 1700 000 décès lui sont imputables, soit un tiers du tribut mondial pour 9% de la population.

[3] Associée à une démarche invraisemblable même en Asie, en dehors des dictatures sociales les plus strictes (elle n’existe pratiquement qu’en Chine).

[4] Je laisse de côté les dynamiques dans les territoires d’outre-mer qui mériteraient une autre étude.

[5] La mobilité s’accroit toujours saisonnièrement de mai à juillet avec les beaux jours, et décline « naturellement » à l’automne Les oscillations sont plus fortes dans le Sud qui reçoit les « nordistes ».

[6] Ici il s’agit de leur nombre qui intéressent le sociologue, non de profils individuels qui intéressent le commerçant.

[7] Le chiffre des décès est, pour des pays comme la France, assez fiable (voir Karlinsky and Kobak 2021). S’agissant des contaminations, les différences d’ordre de grandeur entre ce qui est déclaré et ce qui est vraisemblable sont considérables d’après les taux de létalité tirés des données cliniques. Les contaminations sont initialement beaucoup plus nombreuses que ce qui a été déclaré (par remontée des sources administratives médicales et hospitalières). L’approximation la plus juste des fluctuations des contaminations est obtenue en partant des décès sous l’hypothèse d’un taux de létalité uniforme. Certes, le taux de létalité varie beaucoup avec l’âge, mais cela n’affecte guère la dynamique temporelle à court terme.

[8] Pour proxy des déplacements, nous avons retenu Apple mobility « driving » (base 100, 14 janvier 2020), les deux autres mesures proposées (walking et transit) sont moins systématiques mais qualitativement analogues. Les mobilités et les décès dans plusieurs autres régions – Bouches du Rhône, Rhône-Alpes, Région Lyonnaise, Alsace, Nord-Pas de Calais – sont disponibles auprès de l’auteur.

[9] Les fluctuations sont moins nettes sur la façade atlantique de Bayonne au Cotentin.

[10] Et nous avons écarté les semaines du printemps 2020 qui ont vu la coïncidence du confinement et de la première vague, la plus mortelle.

[11] A l’occasion aussi au printemps 2020 des visites des familles dans les EHPAD.

[12] La vaccination a largement atténué la dangerosité des contacts, empêchant souvent le passage à une pathologie grave. Si elle réduit l’excrétion du virus, elle ne la supprime pas loin de là.

[13] L’enzyme ACE2 est le cheval de Troie qui permet l’entrée du virus, c’est aussi ce qui régule l’hypertension et empêche l’inflammation des poumons. Or une fois entré, le virus détruit cet enzyme ouvrant la voie à une dérégulation du système reins poumons cœur. Voir https://variances.eu/?p=5671.

[14] En Suède, en l’absence de contraintes, la mobilité s’est ajustée très vite et la dynamique épidémique n’a pas été plus terrible (voir Born & al. 2021).

[15] En dehors des pays d’Afrique du Nord et d’Afrique australe.


Références

Born B, Dietrich A-M, Mueller G-J .2021. The lockdown effect: A counterfactual for Sweden. PLoS ONE 16(4): e0249732. https://doi.org/ 10.1371/journal.pone.0249732

Karlinsky A Kobak. D. 2021.Tracking excess mortality across countries during the COVID-19 pandemic with the World Mortality Dataset e-Life;10:e69336. DOI: https://doi.org/10.7554/eLife.69336

Hirsh ML. & Smale S. 1974. Differential equations, dynamic systems and linear algebra. New York, Academic press.

Lambert, A., C. Bonvalet, É. Guéraut et al., 2020. « Quelle sociabilité pour les Français en période de Covid-19 ? », The Conversation.


Formalisation

Cet encadré comporte 3 pages distinctes, accessibles en appuyant sur les flèches présentes en bas de l’encadré.

HG_Formalisation-3

Annexes

Graphique A1- Source : Apple trends. (Fichier apple mobility trends France)

 

Graphique A2- Source : données Insee, Etat-civil, Apple mobility pour les déplacements « driving ». Ici l’échelle des contaminations a été divisée par 50, soit un taux de létalité global de 2%.

Lecture : le nombre de décès observés la semaine 15 en 2020 est presque trois fois plus élevé que le nombre moyen de décès cette même semaine au cours des années 2015-2019, les fluctuations des contaminations estimées sont représentées proportionnellement aux décès, décalées de 21 jours par rapport à la courbe continue du graphique 1.

Hugues Lagrange