Décidément, tout le monde n’aime pas la science économique (celle que l’on qualifie parfois d’orthodoxe ou de néoclassique). Cette science-là, cette discipline si l’on préfère, a toujours eu des détracteurs, mais qui avaient des raisons différentes de ne pas l’aimer. Certains ne l’aimaient pas parce qu’ils n’aimaient pas un système économique qu’elle justifierait complaisamment, d’autres parce qu’ils n’aimaient pas les mathématiques, ou qu’ils les aimaient trop, d’autres la jugeaient trop restrictive, alors que l’histoire, la statistique ou la sociologie offriraient de meilleurs perspectives. Nous voulons ajouter une quatrième raison de ne pas aimer la science économique, qui a peut-être disparu aujourd’hui, mais qui était importante jadis. C’est que les économistes développeraient des idées contraires à l’enseignement du Christ. Personne ne s’en soucie aujourd’hui, mais les contemporains de Jean-Baptiste Say n’ignoraient pas ses origines protestantes et une partie du monde catholique expliquait ainsi son adhésion supposée à une société et à des doctrines fondées sur la concurrence, l’argent, l’accumulation de richesses matérielles, l’égoïsme.
Une discipline ne se définit pas par la foi de ses promoteurs
En s’intéressant aux relations entre catholiques et économistes, nous ne souscrivons évidemment pas à la thèse d’une science économique qui serait, par exemple, fondamentalement protestante. Le contenu d’aucune science ne peut se qualifier par la foi de ses promoteurs. Il n’existait pas de science physique juive opposable à une science physique qui aurait été « authentiquement » allemande, pas plus qu’il n’existait une dimension juive des raisonnements de Ricardo ; mais Alfred Marshall le croyait, et aussi René Gonnard, éminent économiste lyonnais, bon catholique et contestable historien de la pensée économique. Le contenu d’une science ne relève pas de la foi, et la théologie, par exemple, n’a rien à faire dans la démonstration ou la réfutation des lois de la population de Malthus. Pourtant, ce cas illustre bien la nécessité d’invoquer la foi pour comprendre les débats suscités par le malthusianisme. D’un côté, on invoquait l’ordre divin : « Croissez et multipliez ». En face, on calculait que la société ne gagnerait rien à multiplier les enfants abandonnés, si elle ne pouvait pas leur laisser l’espoir d’une vie bonne. On objectera, et à juste titre, que ces débats n’avaient rien à voir avec l’analyse scientifique des théories en question ; mais l’histoire des idées s’intéresse moins aux idées qu’aux conditions de leur émission et de leur propagation.
L’impact de la Révolution française
La Révolution fut, en grande partie, une révolution contre l’église catholique. Elle lui enleva ses terres, ses biens immobiliers, ses revenus ; elle révoqua des prêtres, choisit leurs remplaçants, se mêla de ses rites, de ses processions, de ses congrégations, de ses dimanches même ; elle contesta son rôle dans les affaires familiales, l’assistance et l’enseignement. Or, il s’est trouvé que les économistes libéraux français ont tous adhéré aux idéaux révolutionnaires, à ceux de 1789 mais pas à ceux de 1793. Beaucoup d’entre eux ont même participé activement à l’entreprise révolutionnaire, alors que les catholiques fervents, exilés ou pas, vivaient des années de défaites et de désolation. Les rapports entre économistes et catholiques commençaient donc de la plus mauvaise façon. Les uns avaient partagé des moments d’enthousiasme, au nom du progrès et de la Raison, les autres subissaient la destruction inexorable de leur univers, matériel, politique et spirituel.
Mais il y avait autre chose. La Révolution avait aussi remplacé un système économique par un autre. L’Ancien Régime laissait la place à un « système industriel » basé sur l’égalité politique, l’individualisme, la concurrence, les libertés du travail et des échanges. Or, tous ces principes étaient ceux auxquels les économistes adhéraient, soit qu’ils les avaient trouvés chez Adam Smith, soit qu’ils les aient hérités des philosophes des Lumières, soit qu’ils correspondaient aux aspirations de tous les libéraux de l’époque, économistes ou pas.
Les économistes se considéraient comme des savants. Ils raisonnaient de façon aussi « philosophique » que possible, c’est-à-dire abstraitement et sans affect ; ils utilisaient parfois des statistiques ou des faits isolés, mais il ne faudrait pas trop s’y fier, il fallait trouver des lois objectives au-delà des comportement individuels et des volontés politiques. La société ne serait qu’une réunion d’individus libres, elle n’aurait pas de volonté propre, pas d’intérêt général à promouvoir. Les économistes analysèrent ce que serait une telle société livrée à la seule logique des marchés, et ils montrèrent qu’elle serait stable, juste et efficace. Chacun y vivrait selon ses mérites, certains connaitraient la misère, mais du moins ne serait-ce que par leur faute, ou par malchance ; malheureusement, nul ne saurait s’y attaquer directement, ici ou maintenant, sans l’aggraver davantage, ailleurs ou plus tard. On n’appelait pas encore ça des « effets pervers », mais l’idée y était.
Après le concordat de 1801, quelques catholiques traditionalistes cessent de haïr la Révolution. Ils admettent que la société de l’Ancien Régime méritait d’être réformée, quelques-uns adhèrent même sincèrement au principe de la liberté politique ; chacun, catholique ou pas, devrait pouvoir exprimer ses convictions sans que l’État ne s’en mêle. Pour les plus libéraux des catholiques, l’Église devrait même être séparée de l’État, pour retrouver son influence passée, et pour éviter l’opprobre des classes populaires, quand celles-ci contesteraient trop vigoureusement le pouvoir en place. Mais aucun catholique revendiqué comme tel, catholique libéral ou catholique traditionnel, n’approuve le libéralisme économique défini par la liberté du travail, la liberté des échanges et l’abstention de l’État. Aucun ne se réjouit du système économique et social que l’on appelle alors « industriel » et qui installe ses élites au pouvoir ; aucun n’applaudit l’évolution du salariat, la croissance des manufactures et des banques, le progrès des machines. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle, les catholiques traditionalistes adressent aux économistes et à la science économique les mêmes critiques, extrêmement virulentes, et que nous allons résumer en les simplifiant un peu.
Les premières critiques catholiques
L’histoire, selon les premiers catholiques traditionalistes, commence avec une Antiquité caractérisée par la cruauté politique et la luxure. Puis vint le Sauveur, qui libéra les esclaves, pacifia les relations sociales et purifia les mœurs. L’Église y veillait. Alors, la Réforme, poursuivant des objectifs inavouables, fit croire que la Raison primait sur l’autorité, que l’individu était au-dessus de la communauté, que la tradition ne comptait pour rien. L’Europe se déchira, avant une sorte de répit, en France, avec le règne de Louis XIV. Puis commença la propagande insidieuse des philosophes, qui ne faisait que continuer celle de la Réforme. Alors, la société ne parvint plus à se réformer comme elle l’avait toujours fait, progressivement et en respectant ses traditions, et ce fut donc la Révolution. Le système économique qui en résulta validait le culte de l’argent, l’égoïsme et le désir des jouissances matérielles, autant de valeurs absolument contraires à l’enseignement du Christ. Les économistes justifiaient le nouvel ordre impie, occupés qu’ils étaient à chercher comment augmenter les richesses d’une nation. Dans leur doctrine comme dans la nouvelle société, on pouvait s’enrichir en spéculant, en achetant à vil prix, en trompant ses associés : les économistes justifiaient tous ces comportements. On pouvait aussi abuser de la faiblesse des ouvriers, parce que la liberté du travail les avait livrés sans défenses à leurs nouveaux maîtres. L’interdiction des anciennes solidarités professionnelles avait en effet entrainé des salaires de misère, mais les économistes jugeaient que cela était conforme à la loi de l’offre et de la demande de travail et qu’il ne fallait pas y déroger. Les familles ouvrières ne pouvaient plus élever dignement leurs enfants, l’avilissement des tâches professionnelles amenait les ouvriers au cabaret, les filles à la débauche ; les enfants étaient livrés aux patrons dès l’âge de six ans, ils ne sauraient presque pas lire, ils ne sauraient rien de la morale chrétienne. Mais les économistes comptaient sur des pratiques inavouables pour diminuer le nombre des naissances chez les ouvriers, ce qui devrait augmenter, plus tard, leurs salaires. La science économique ne se soucierait que d’augmenter la production de richesses matérielles ; selon le déplorable exemple anglais, elle ne s’intéresserait pas à la distribution des richesses, elle ne s’intéresserait pas aux moyens de secourir ceux, par exemple, que le manque de travail laisserait sans ressources.
Catholiques et socialistes
On comprend que les discours de certains catholiques étaient très proches de ceux des socialistes quand il s’agissait de dénoncer les économistes et le système qu’ils étaient censés légitimer. Les rhétoriques étaient très semblables dans les deux camps, on y invoquait pareillement l’enseignement du Christ, avec une prose lyrique opposée aux raisonnements froids et impitoyables des économistes. Lamennais était l’auteur catholique le plus admiré sous la monarchie de Juillet, il fut condamné à un an de prison pour avoir dénoncé le paupérisme et appelé presque à un soulèvement populaire. Un an plus tard, le socialiste Fourier était jugé pour les mêmes motifs, il fut acquitté. Lamennais fut enterré sans service religieux, Fourier eut un enterrement catholique. Les deux partageaient la même détestation des économistes et de leurs doctrines.
Après juin 1848, les socialistes cessent de se référer au Christ et les catholiques, pas seulement pour cette raison, n’ont plus aucune sympathie pour leurs discours révolutionnaires. Néanmoins, des voix catholiques reprennent les diatribes initiales contre le système capitaliste. Des catholiques, en tant que tels, demandent aux patrons de prendre en charge les ouvriers et leurs familles, de ne pas se contenter de leur payer un salaire selon les heures effectuées. Des catholiques plaident pour que des corporations organisent la production des branches. Ces propositions durent tant que la pérennité du système capitaliste et celle du régime politique ne semblent pas acquises, tant qu’elles sont perçues comme une étape vers autre chose, vers un monde qui serait plus respectueux de l’humain, du collectif et du spirituel. Parallèlement, la science économique est souvent accusée de ne pas tenir compte de ces aspirations, mais pas de façon unanime comme jadis. En effet, dès la fin du XIXe siècle, beaucoup de catholiques cessent de critiquer l’économie politique libérale, au moins parce que le socialisme athée leur semble autrement plus menaçant. Par ailleurs, des voix spécifiquement protestantes participent désormais à la contestation de la science économique et de la société capitaliste.
Le personnalisme de Mounier, entre les deux guerres, attaque la notion d’individu à la façon des premiers contre-révolutionnaires catholiques et rêve d’une jonction avec le peuple à la façon des catholiques libéraux un siècle avant lui ; il s’exprime avec la même fièvre romantique que ceux-là, il dénonce la science économique, certes en passant, mais parce que la cause était entendue. François Perroux appartient à la même mouvance catholique, mais il est professeur de science économique et incontestablement le plus honoré en France, ce qui semble donc contredire nos schémas. Nullement ! Car Perroux déteste le système capitaliste libéral, il déteste la science économique dominante, c’est-à-dire anglo-saxonne, et il proposa même une organisation corporatiste et catholique de la société pendant l’occupation allemande.
La fin des hostilités ?
Daniel Villey, à la fois catholique fervent et économiste libéral, déplore en 1954 que « les théologiens et les économistes catholiques répudient presque tous le libéralisme économique ». Malgré cette impression, la critique spécifiquement catholique de la science économique semble cesser, disons dans les années 1960, mais pour des raisons peu claires. Peut-être parce que les catholiques ont fini par accepter la société issue de la Révolution ; peut-être parce que la science économique est devenue si mathématique que les questions de foi n’y ont plus de prise. Les catholiques auront donc fini par tolérer un discours non religieux sur la société, comme ils ont fini par le tolérer sur le mouvement des planètes, l’âge de la Terre ou l’origine de l’humanité. Deux noms témoignent de la fin de la longue hostilité entre catholiques et économistes, ceux de Henri Guitton et d’Edmond Malinvaud. Ces deux économistes éminents furent aussi deux catholiques revendiqués, et ils ont accéléré la prise en compte de la science économique anglo-saxonne dans les cursus français, respectivement à l’université et dans certaines grandes écoles.
Mots-clés : science économique – catholicisme – protes
Référence
François Etner et Claire Silvant : Histoire de la pensée économique en France depuis 1789, Economica, 2017.
- Les inégalités sociales sont-elles vraiment injustes ? - 14 novembre 2024
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La différence principale entre un chrétien et un non chrétien est que seul le premier croit que Jesus Christ est Dieu le fils venu sur la terre pour habiter l’humanité, qu’il est mort sur la croix et qu’il est ressuscité trois jours après.
Du point de vue économique le Christ n’a pas dit grand chose, surtout : « on ne peut pas servir Dieu et l’argent ». Ne soyez pas esclave de l’argent.
Bonjour. Merci pour cet éclairage sur les relations entre la religion et la science économique en France. Certainement la religion ne doit pas justifier le contenu d’une science, mais elle y a son influence dans la mesure où elle peut enseigner, ou rappeler une conscience plus ou moins innée ou naturelle des choses, de dieu, de la justice…
Surtout que la science économique à la particularité d’être dans une certaine mesure auto-réalisatrice de ses propres paradigmes. Il suffit parfois de croire au libéralisme pour en cueillir les fruits. Jusqu’au jour où des circonstances objectives, comme aujourd’hui l’épuisement de la nature, nous en prive.
Le libéralisme a une composante « religion » puisqu’il trouve son fondement dans le principe de la main invisible d’Adam Smith, principe lui-même inspiré de discours optimistes de religieux anglais, tels Joseph Butler, sur la supposée prédestination des sociétés humaines au bonheur grâce à la concordance préprogrammée entre les aspirations privées et le bien commun.
Un autre exemple de ce lien religion-économie est la vision cyclique de l’économie par Ibn Khaldoun dans son traité sur l’histoire du Maghreb du 14ième siècle, traité où il se propose, entre autre, de comprendre la cause de la différence de richesse entre son Andalousie natale et le Maghreb, un peu comme ce qu’a fait Adam Smith dans son traité « la richesse des nations » où il tente aussi d’élucider les causes de la différence de richesse entre son Ecosse natale et l’Angleterre. Cette vision cyclique est affirmée dans plusieurs versets du coran.
Remarquable. reste la question de la science, source de progrès technologique lui même source de prospérité générale, dont l’Eglise catholique semble s’être méfiée pendant tout le 19eme siècle; Pourquoi?
Est ce parce que l’Eglise catholique avait quitté le champ de la production créative comme elle l’avait fait au moyen âge avec les monastères. Et qu’elle s’est polarisée sur les conséquences sociales des changements associés au capitalisme libéral du 19eme plutôt que développer une vision positive du monde nouveau.
est ce parce que la science bouleversait l’ordre théologique catholique, et que l’effort de synthèse a demandé plus d’un siècle à se mettre en place?
est ce parce que, dans sa vocation d’universalisme, l’Eglise a consacré ses ressources à l’évangélisation des nouveaux mondes et que l’effort de maintenir un centre de gravité commun , sans trop de dispersion, entre un occident en pleine mutation et des cultures nouvelles était une tâche titanesque?
Est ce parce que la brutalité avec laquelle s’est mis en place le capitalisme libéral l’a condamné sans analyse supplémentaire?
L’Eglise semble reprendre pied avec l’encyclique Rerum novarum en 1891.
Je crois que le christianisme, quand il contestait la science économique, ne lui reprochait pas son contenu ; il lui reprochait de proposer un autre discours sur la société, débarrassé de toute référence théologique ou métaphysique. La même animosité valait pour la société elle-même, accusée non de se développer contre la religion, mais indifféremment de la religion. L’hostilité d’une partie des catholiques s’est manifesté de la même façon, je crois, contre d’autres sciences morales comme l’histoire, la philosophie ou la sociologie. La pacification des rapports ne date pas, je crois de 1891, mais de la lente acceptation, pour les catholiques, de ne plus être au cœur des préoccupations, des discours sur la société et de la marche des affaires.
Article intéressant sur de nombreux aspects, comme la proximité catholiques/socialistes sur la première moitié du 19ème.
Comme le souligne BRUN, la spécificité du Christianisme est la foi en la mort du Christ sur la croix. Selon René Girard, ce sacrifice dévoile « les intentions de beaucoup », c’est-à-dire l’hypocrisie et les structure de mensonge et de pouvoir. A l’inverse, le Christ affirme la dignité de chaque personne humaine, créée « à l’image de Dieu », même faible et pauvre: « celui qui veut être le premier, qu’il soit le dernier », et « il est plus difficile à un riche de rentrer dans le royaume des cieux qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille ».
Il est donc logique que l’Eglise catholique ait condamné les idéologies prétendument scientifiques prétendant expliquer le monde et conduisant en réalité à écraser l’individu: une certaine forme extrême de libéralisme au 19ème et aujourd’hui avec le Pape François, l’Action Française en 1926, le nazisme et le communisme en 1937 (Mit Brenneder Sorge et Divini Redemptoris)…
L’économie vue comme une « boite à outil » (définition de Joan Robinson je crois) peut permettre grâce à des analyses techniques d’améliorer le fonctionnement des sociétés et le bien-être des personnes. Mais quand elle a la prétention « scientifique » de tout expliquer, elle aboutit souvent à justifier l’injustice et l’appropriation des richesses par une minorité. Il n’est pas très étonnant que certains catholiques s’y opposent.
Quant savoir si l’économie est une « science », voir discuter des économistes de spécialités différentes permet d’avoir quelques doutes. Plus sérieusement, en macroéconomie, un article récent de JB Chatelain (ENSAE 88 – « Publish and Perish, 2019) montre que les théories des années 1980 ont été remplacées sans que les controverses ne soient réglées et sans qu’il s’agisse pour autant d’un progrès scientifique. Au contraire : « For more than three décades, macroeconomics has gone backward » (Romer, cit in Chatelain). On peut raisonnablement en conclure que la prétention de l’économie à apporter une explication « scientifique » (par essence cumulative), globale et unifiée du monde, mérite d’être remise en question. Un doute somme toute très protestant qui rejoint là une tradition catholique…
Pour la partie contemporaine, je suis très étonné que l’auteur ne cite pas les encycliques papales, et notamment « Centesimus annus » de Jean-Paul II qui démontre un fort attachement de l’Eglise à l’économie de marché.
La Pensée Sociale Chrétienne, très bien formalisée dans le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise Catholique en 2004, est tout à fait compatible avec une économie libérale tant qu’il ne s’agit pas d’une « religion » mais d’un modèle de fonctionnement fondé sur les principes suivants : recherche du Bien Commun, Destination Universelle des Biens (avec notamment l’option préférentielle pour les pauvres), Subsidiarité, Participation, Solidarité
En décembre dernier, une journée a réuni aux Bernardins autour du Bien Commun les présidents du MEDEF, de la CPME, des EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens), de la Fondation Entreprendre (Blandine Mulliez) . Ensuite des ateliers très intéressants sur la raison d’être, les entreprises à mission ….donc un environnement pas franchement hostile au libéralisme.
Le mouvement des EDC, Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens, attaché à la Pensée Sociale Chrétienne, est œcuménique. Il démontre, contrairement à ce que j’ai compris du texte, que les chrétiens sont ancrés dans le monde économique et cherchent à concilier les questions de foi et les modèles économiques performants contribuant au Bien Commun.