Jeremy Bentham (1748-1832) est un juriste britannique qui dĂ©nonce l’irrationalitĂ© de la justice et de l’action publique et invente une philosophie politique appelĂ©e utilitarisme. Il analyse l’homme et la sociĂ©tĂ© Ă  la façon d’un scientifique et sans rĂ©fĂ©rences religieuses, ce qui explique l’intĂ©rĂȘt qu’il suscite chez des intellectuels britanniques au XIXe siĂšcle. Un seul principe lui suffit pour dĂ©finir une dĂ©cision bonne, « le principe de l’utilité » : est bien ce qui cause du plaisir Ă  des individus, est mal ce qui leur cause de la peine. L’utilitĂ© apparaĂźt comme le solde comptable des plaisirs et des peines, Ă  la fois pour un individu et pour la sociĂ©tĂ©. Le but d’un individu rationnel est d’augmenter son utilitĂ©, celui de la sociĂ©tĂ© est d’assurer « le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ». La formule est vague, mais elle implique surtout qu’une action n’est pas bonne ou mauvaise en elle-mĂȘme, elle n’est bonne que si ses consĂ©quences ajoutent de l’utilitĂ© Ă  beaucoup d’individus ; elle est alors morale, par dĂ©finition de la morale selon l’utilitarisme.

Jean-Baptiste Say

Jean-Baptiste Say enseigne l’économie politique Ă  Paris dans les annĂ©es 1820 et il cite Bentham comme « mon ami, ou plutĂŽt mon maĂźtre ». Say est libĂ©ral, individualiste et trĂšs anticlĂ©rical, ce dernier point justifiant sans doute son utilitarisme, mais ses disciples Ă©conomistes ne revendiqueront pas cette philosophie politique particuliĂšre. Pour faire comprendre « le principe de l’utilité », Say en cite ces contre-exemples : le tyran qui n’a pas Ă  justifier son action, l’ascĂšte qui croĂźt plaire Ă  Dieu en dĂ©pĂ©rissant, l’Église qui Ă©tale sa richesse en Italie. L’utilitĂ© correspond Ă  ce qui nous satisfait, mais sans supposer une recherche frĂ©nĂ©tique de plaisirs sensuels : plaisanter avec ses amis, Ă©couter un beau concert augmentent peut-ĂȘtre plus notre utilitĂ© que  vider une bouteille de vin. Pour Ă©valuer une dĂ©cision publique, il faut envisager l’utilitĂ© qu’elle ajoute aux uns et celle qu’elle retire Ă  d’autres, mais comment conclure ? L’utilitarisme de Bentham en est incapable, et personne ne s’en plaint. Say rĂ©clame seulement que la dĂ©libĂ©ration politique se dĂ©veloppe sur une base rationnelle, que l’on cherche Ă  savoir qui gagne et qui perd, et combien, sans invoquer des figures imaginaires comme celles du CrĂ©ateur ou de la Nation.

Selon Say, le principe de l’utilitĂ© justifie par exemple la propriĂ©tĂ© individuelle de la terre. La seule question pertinente serait celle-ci : la terre est-elle plus efficacement exploitĂ©e par des propriĂ©taires ou, par exemple, par des ouvriers travaillant pour le compte de la commune ? Selon Say, le droit de propriĂ©tĂ© individuelle stimule davantage le travail ; cela seul permet de qualifier ce droit « d’utile », donc d’y souscrire sans invoquer un principe absolu au-dessus des lois du moment. La mĂȘme dĂ©marche utilitariste permet d’envisager tel droit relatif Ă  l’hĂ©ritage ou tel autre sur les brevets d’invention. (Dans les deux cas, la rĂ©ponse utilitariste n’est pas simple, mais peu importe.) Autre exemple, plus simple : Say justifie que les savants ne jouissent pas de rĂ©munĂ©rations spĂ©cifiques pour rĂ©compenser leurs thĂ©orĂšmes ou leurs dĂ©monstrations ; car ils sont tellement intĂ©ressĂ©s Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© qu’il n’est pas nĂ©cessaire de les gratifier pour cela. Il est plus utile, pour la sociĂ©tĂ©, que chacun puisse utiliser librement leurs dĂ©couvertes.

Bentham s’est demandĂ© si son « principe d’utilité » ne devrait pas s’étendre aux animaux douĂ©s de sentiments. Say reprend ce raisonnement Ă  son compte. Manger des animaux leur cause du tort, mais ajoute de l’utilitĂ© aux humains ; de quel cĂŽtĂ© penche la balance ? Say observe que la vie d’un animal lui apporte plus de satisfaction que s’il n’avait pas vĂ©cu ; seules la mort et la perspective de mourir diminuent son utilitĂ©. Il suffit donc ne pas l’en avertir et Say, reprenant Bentham, prĂ©conise de le tuer sans douleur et par surprise.

L’utilitarisme de Say lui permet de raisonner de la mĂȘme façon, s’agissant cette fois des humains et pas des bĂȘtes. Les enfants pauvres que l’on abandonne dans des hĂŽpitaux sont Ă©levĂ©s jusqu’à leur sortie, vers l’ñge de vingt ans ; leur entretien coĂ»te cher et il est souvent incapable d’empĂȘcher leurs maladies ou leur mort prĂ©maturĂ©e. La suite ne vaudrait guĂšre mieux :

« Et si l’on considĂšre de plus qu’au sortir des hĂŽpitaux ils ont peu de chances de fortune Ă  cause de leur Ă©tat de dĂ©nuement, et qu’ils ont Ă©prouvĂ© peu de bonheur dans les vingt premiĂšres annĂ©es de leur vie, on sera forcĂ© de convenir, que si nos mƓurs le permettaient comme en Chine, ce serait faire Ă  la fois un acte d’économie et d’humanitĂ© que de les endormir d’un sommeil Ă©ternel, si l’on pouvait le faire sans les faire souffrir et avant qu’ils eussent acquis la conscience de leur existence et de la rĂ©pugnance qu’excite en nous l’idĂ©e mĂȘme de notre fin ».

Say prĂ©cise que « cette derniĂšre idĂ©e ne peut pas encore ĂȘtre Ă©noncĂ©e dans l’Ă©tat de nos prĂ©jugĂ©s » ; elle ne fut effectivement pas publiĂ©e de son vivant.

La défense du droit de propriété

La dĂ©fense du droit de propriĂ©tĂ©, surtout celle de la terre, embarrasse les Ă©conomistes libĂ©raux français depuis les annĂ©es 1830. Ce droit est difficile Ă  dĂ©fendre parce que certains bons Ă©conomistes prĂ©tendent que la plupart des propriĂ©taires perçoivent « une rente » en vendant leur production au-dessus du coĂ»t de production, une rente qui ne rĂ©compense aucun travail spĂ©cifique. Pis encore, les socialistes dĂ©noncent dĂ©sormais la propriĂ©tĂ© individuelle en gĂ©nĂ©ral, industrielle ou fonciĂšre. Rousseau les avait prĂ©cĂ©dĂ©s dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes :

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire « ceci est Ă  moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la sociĂ©tĂ© civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misĂšres et d’horreurs n’eĂ»t point Ă©pargnĂ©s au genre humain celui qui, arrachant les pieux, et comblant le fossĂ©, eĂ»t criĂ© Ă  ses semblables : « Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous ĂȘtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont Ă  tous, et que la terre n’est Ă  personne ».

Dans la mĂȘme veine, Qu’est-ce que la propriĂ©té ? demande le livre de Proudhon en 1840, et il rĂ©pond dĂšs la premiĂšre page : « La propriĂ©tĂ©, c’est le vol ».

Les Ă©conomistes français sont donc Ă  la recherche d’arguments irrĂ©futables en faveur du droit de propriĂ©tĂ©, en particulier de la terre. L’idĂ©e majoritaire est contraire Ă  l’utilitarisme, elle consiste Ă  faire du droit de propriĂ©tĂ© « un droit naturel », c’est-Ă -dire universel et supĂ©rieur au droit positif. Le produit de mon travail m’appartient, la valeur de ce produit rĂ©sulte de mon travail, donc la propriĂ©tĂ© acquise lĂ©galement par mon travail m’appartient lĂ©gitimement. Tel serait le fondement du droit du premier occupant d’une terre, de celui qui l’avait dĂ©frichĂ©e et ensemencĂ©e. Le mĂȘme droit naturel interdit que l’on imprime et vende contre mon grĂ© le roman que je viens d’écrire ou interdit d’utiliser sans mon consentement le procĂ©dĂ© industriel que je viens d’inventer. Et, puisque j’en suis le propriĂ©taire lĂ©gitime, je peux lĂ©guer ma terre, mon roman ou mon invention Ă  celui que je dĂ©signe pour qu’il en jouisse aprĂšs moi.

A quoi les utilitaristes rĂ©pondent : certes, admettons que cette terre m’appartienne parce que j’en ai hĂ©ritĂ©, mais quelle Ă©tait rĂ©ellement le mĂ©rite du premier occupant ? Il n’était sĂ»rement pas un dĂ©fricheur, mais plutĂŽt un brigand plus fort que les autres, ce qui invalide l’idĂ©e de droit naturel. Mais peu importe, puisque la propriĂ©tĂ© individuelle des terres s’avĂšre, dĂ©sormais, la plus utile ; cela suffit Ă  lĂ©gitimer son appropriation individuelle. Adolphe Thiers, juste aprĂšs la RĂ©volution de 1848, propose une autre analyse, avec la mĂȘme conclusion contre les socialistes. La prescription serait un des principes sacrĂ©s des sociĂ©tĂ©s civilisĂ©es ; le premier occupant d’un terrain Ă©tait donc Ă©ventuellement un brigand, mais il faudrait l’oublier, Ă©tant donnĂ© le temps Ă©coulĂ© depuis. Dans le camp du droit naturel, on objecte aux utilitaristes que les socialistes pourraient adopter leur principe et faire croire que la propriĂ©tĂ© collective des terres serait finalement la plus avantageuse pour la collectivitĂ©.

Jules Dupuit

L’ingĂ©nieur-Ă©conomiste Jules Dupuit se moque en 1861 de ces propagandistes du droit naturel :

« Ils ont dit que la propriĂ©tĂ© Ă©tait juste, parce qu’on leur disait qu’elle ne l’Ă©tait pas ; ils ont dit qu’elle Ă©tait de droit naturel et antĂ©rieure Ă  la loi, parce qu’ils ont eu peur qu’elle ne tombĂąt avec elle ; enfin, se dĂ©fiant de la puissance humaine, appelant Dieu au secours de leur idole, ils ont dit qu’elle Ă©tait sacrĂ©e ! et leur doctrine a eu un immense succĂšs
 parmi les propriĂ©taires ».

Jules Dupuit est utilitariste comme Ă©conomiste, mais c’est surtout comme ingĂ©nieur qu’il cherche Ă  dĂ©terminer mathĂ©matiquement la conformitĂ© de tel projet Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Selon lui, l’État doit construire, par exemple un pont, si ceux qui en profiteraient Ă©taient disposĂ©s Ă  le financer entiĂšrement moyennant un pĂ©age individualisĂ©. Mais, une fois le pont construit, l’État pourrait renoncer Ă  percevoir ce pĂ©age pour des raisons de commodité : frais de perception Ă©levĂ©s, difficultĂ©s de prendre Ă  chacun le maximum de ce qu’il serait disposĂ© Ă  payer. Le pont serait alors financĂ© par l’impĂŽt et rendu gratuit pour les usagers. Il profiterait aux utilisateurs, qui y gagneraient Ă©videmment, et pas aux contribuables ; mais le total des gains virtuels des uns et des pertes des autres serait positif par hypothĂšse, et ce total semble correspondre Ă  la formule utilitariste du « plus grand bonheur pour le plus grand nombre ». Un raisonnement semblable incite Dupuit Ă  dĂ©fendre, presque seul parmi les Ă©conomistes libĂ©raux, l’impĂŽt sur le tabac. Cet impĂŽt serait jugĂ© injuste parce qu’il prend aux uns et pas aux autres, et davantage aux pauvres qu’aux riches. Dupuit raisonne autrement : ceux qui choisissent de fumer payent l’impĂŽt, mais ils en tirent une satisfaction puisqu’ils acceptent de payer. Chacun est donc gagnant, et les principes fiscaux de l’universalitĂ© et de la proportionnalitĂ© sont ici sans intĂ©rĂȘt.

Dupuit est individualiste, puisque l’État ne devrait agir qu’en fonction des situations individuelles, mais il n’est pas tout Ă  fait libĂ©ral, contrairement Ă  Jean-Baptiste Say, dans le sens oĂč l’État pourrait intervenir Ă  bon escient en dehors des mĂ©canismes de marchĂ©, pourvu que ses dĂ©penses soient conformes au calcul utilitariste. La construction et la gestion des chemins de fer en France est une bonne illustration de cette doctrine. Les ingĂ©nieurs du corps des Ponts et ChaussĂ©es raisonnent comme Dupuit, ils cherchent Ă  Ă©valuer en argent des avantages individuels directs et ils les comparent aux frais correspondants. En face, les Ă©conomistes libĂ©raux ne font majoritairement pas confiance Ă  des « agents de l’État » pour limiter leurs dĂ©penses. Du cĂŽtĂ© non libĂ©ral, des saint-simoniens expliquent par exemple qu’une liaison entre Paris et Marseille ouvrirait une porte vers l’Orient, d’oĂč la rencontre de populations jadis isolĂ©es, d’oĂč une possible paix universelle : tout calcul serait ici inconvenant. En 1875, l’économiste LĂ©on Walras dĂ©nonce de mĂȘme l’utilitarisme parce que l’utilitĂ© des chemins de fer dĂ©passerait les intĂ©rĂȘts individuels : « ces voies sont des agents essentiels de la civilisation et du progrĂšs en tous sens ». Pour ne pas le comprendre, « il faut, en vĂ©ritĂ©, avoir sur les yeux le double bandeau de l’individualisme le plus Ă©troit et de l’utilitarisme le plus borné ».

L’utilitarisme tardif

En Grande-Bretagne, l’utilitarisme sĂ©duit des Ă©conomistes de premier plan. John Stuart Mill, l’économiste majeur au temps de Dupuit, incarne et renouvelle la philosophie utilitariste. Puis, Stanley Jevons et Francis Ysidro Edgeworth, deux grandes figures de la pĂ©riode « nĂ©oclassique », prolongent la tradition utilitariste jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle. Ces deux auteurs, et d’autres aussi, font le lien entre la fonction mathĂ©matique d’utilitĂ© individuelle et l’addition utilitariste des satisfactions individuelles ; c’est pour effectuer une telle addition qu’ils supposent l’utilitĂ© cardinale et non ordinale. Certains utilitaristes en dĂ©duisent la nĂ©cessitĂ© d’égaliser les conditions. Supposons en effet deux individus, l’un riche et l’autre pauvre. Retirons 100 livres au premier et donnons-les au deuxiĂšme. Il en rĂ©sulte un gain d’utilitĂ© ici et une perte lĂ  ; le gain est plus grand que la perte en vertu de la dĂ©croissance de l’utilitĂ© marginale, car 100 livres ĂŽtĂ©es Ă  une grande fortune ne diminuent guĂšre son utilitĂ©. Le total des utilitĂ©s, le bien-ĂȘtre au sens de l’utilitarisme, est donc maximum quand les richesses sont Ă©gales. Edgeworth propose un raisonnement opposĂ© en 1877, lui aussi au nom de l’utilitarisme. Les « capacitĂ©s au bonheur » ne sont pas identiques chez les uns et chez les autres. Pour maximiser la somme des utilitĂ©s individuelles, il faut donc donner beaucoup de ressources aux uns, car ils savent en tirer un grand plaisir, plutĂŽt qu’aux autres. Qui sont ces individus plus disposĂ©s au bonheur que d’autres ? Peut-ĂȘtre les membres des classes supĂ©rieures, mais Edgeworth ne le dit pas franchement. De mĂȘme, il serait peut-ĂȘtre judicieux de donner beaucoup plus aux hommes qu’aux femmes ; Edgeworth cite Ă  cette occasion le poĂšte Tennyson, mais sans l’approuver explicitement :

Woman is the lesser man, and her passions unto mine

Are as moonlight unto sunlight and as water unto wine.

Edgeworth, Ă  la suite des Britanniques Spencer et Galton, Ă©tend l’utilitarisme Ă  l’espĂšce humaine en se demandant par exemple quel est le nombre optimal d’humains sur terre, le nombre qui maximise le total des utilitĂ©s des gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures. Il tient compte en particulier, dans cette question, de l’aptitude Ă  bien Ă©lever ses enfants. Tous ces calculs Ă©conomiques britanniques Ă  base d’utilitarisme n’aboutissent Ă  aucun rĂ©sultat opĂ©ratoire, contrairement aux calculs des ingĂ©nieurs français. Mais l’idĂ©e d’utilitĂ© Ă  la Dupuit est finalement comprise par l’Anglais Alfred Marshall, le principal Ă©conomiste de la fin du XIXe siĂšcle. Il l’appelle le « surplus du consommateur » et en rĂ©vĂšle l’importance Ă  tous les Ă©conomistes de son Ă©poque.

L’utilitarisme Ă  la française s’épanouit aprĂšs la derniĂšre guerre mondiale grĂące Ă  Maurice Allais, du corps des Mines, et aux ingĂ©nieurs-Ă©conomistes qui suivent son enseignement ; mais ce mouvement s’effectue sans rĂ©fĂ©rence Ă  la philosophie de Bentham ni mĂȘme Ă  ses variantes ultĂ©rieures. Allais formalise l’idĂ©e de Dupuit dans le cadre d’un Ă©quilibre gĂ©nĂ©ral avec des fonctions d’utilitĂ© individuelles. Il dĂ©montre que, si une action dĂ©gageait un surplus positif, elle permettrait, moyennant d’éventuels transferts de revenus, d’amĂ©liorer la situation de chaque individu ; il faudrait donc entreprendre une telle action au nom de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Par exemple, on calcule en 1951 que fermer certaines mines de charbon en France et en importer depuis la Pologne serait bĂ©nĂ©fique du point de vue de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

 

Cet article a été initialement publié le 27 mars.

 

Mots-clĂ©s : utilitarisme – droit naturel – Dupuit – Say – Edgeworth – Allais.


Références

Jules Dupuit, « Du principe de propriĂ©tĂ©. Le juste — L’utile », Journal des Ă©conomistes, 1861.

François Etner et Claire Silvant, Histoire de la pensée économique en France depuis 1789, Economica, 2017.

François Etner