Un dossier de variances.eu avec une dominante sur l’Afrique : pourquoi ?

Poser la question entraßne deux réponses différentes.

La premiĂšre est la rĂ©alitĂ© de plus en plus affirmĂ©e d’un continent en vĂ©ritable dĂ©veloppement, avec une tendance Ă©vidente mĂȘme si rien n’est parfait et si existent des disparitĂ©s rĂ©elles selon les pays et des risques d’instabilitĂ© que nul ne niera. Mais nous sommes de plus en plus loin du cĂ©lĂšbre « L’Afrique noire est mal partie », livre publiĂ© par RenĂ© Dumont en 1962.

Economie en Ă©mergence, secteurs en voie d’organisation, potentiel majeur de la francophonie, les Ă©conomies africaines posent des questions parfois spĂ©cifiques, parfois dĂ©jĂ  rĂ©glĂ©es dans les pays occidentaux, dans des contextes bien diffĂ©rents. Ces questions soulĂšvent autant de dĂ©fis passionnants.

La seconde rĂ©ponse relĂšve du rĂŽle historique jouĂ© par l’ENSAE et le CESD dans la formation des cadres statistiques et Ă©conomiques des pays d’Afrique francophone, sans oublier, bien sĂ»r, le relais pris par les Ă©coles africaines ou panafricaines de statistique comme l’ENSAE de Dakar, l’ENSEA d’Abidjan, l’INSEA de Rabat, l’ISSEA de YaoundĂ©, sans oublier l’institut de Kigali, qui ne s’est jamais remis des dramatiques Ă©vĂ©nements de 1994. Que d’alumni, français ou non, ont travaillĂ© et travaillent avec passion en Afrique !

Leur consacrer quelques pages, quelques articles, espĂ©rer en susciter d’autres, est la moindre des choses que Variances pouvait entreprendre. Et pour inaugurer cette sĂ©rie d’articles, nous avons le privilĂšge d’accueillir une contribution de Jean-Marie Gankou, Professeur des universitĂ©s en sciences Ă©conomiques et membre de l’AcadĂ©mie des Sciences d’Outre-Mer, sur le passionnant sujet des liens entre flux de capitaux et fuite des capitaux en Afrique.

Philippe Tassi