L’impact qu’a eu la hausse annoncée de la taxe carbone sur le mouvement social en France ne constitue qu’une illustration de l’importance des politiques énergétiques. Il nous a donc semblé opportun de lancer un dossier consacré à l’énergie, avec l’objectif de soulever une diversité de questions, relatives à la macroéconomie, au climat, mais aussi à des enjeux technologiques ou humains propres au secteur de l’énergie.

Nous nous intéresserons donc, et c’est le sujet de l’article que nous publions aujourd’hui, aux déterminants des variations des prix du pétrole, mais également à la situation des pays disposant d’une rente gazière ou pétrolière. Est-ce une malédiction, comme peuvent le laisser penser l’expression de Dutch disease -maladie hollandaise- ou la situation récente du Venezuela ? Ou bien au contraire une chance, comme le montrent la nouvelle indépendance énergétique acquise par les Etats-Unis grâce aux hydrocarbures de schiste ou l’exemple de la Norvège qui a su gérer avec sagesse sa manne pétrolière et gazière en constituant un fonds souverain devenu le premier au monde en montant d’actifs gérés?

L’évolution du secteur de l’énergie est par ailleurs le théâtre de lourds enjeux technologiques et humains, que nous aborderons notamment à travers des articles sur :

– le défi du démantèlement des centrales nucléaire ;

– les questions posées par la construction d’infrastructures de transport d’énergie ;

– l’utilisation d’images satellitaires pour identifier les mouvements des tankers et ainsi prévoir l’évolution du marché.

La gestion des ressources humaines dans un secteur de l’énergie soumis à des cycles violents requiert une grande agilité pour gérer les carrières et les talents, et nous y consacrerons également un article.

De façon plus générale, nous nous demanderons quelle politique énergétique doit être menée pour lutter contre le changement climatique, en nous focalisant sur la tarification du carbone et sur l’encouragement au développement des énergies alternatives, en nous appuyant en cela sur l’exemple du Maroc, pays pauvre en ressources énergétiques mais riche en projets dans le domaine des énergies solaire, hydroélectrique ou éolienne ?

Enfin, dans le domaine institutionnel, nous nous interrogerons sur le rôle des politiques en  proposant un bilan des COP et de la loi française sur la transition énergétique.

Si plusieurs articles sont d’ores et déjà prêts à être publiés au cours des prochaines semaines dans le cadre de ce dossier, le programme n’en est pas totalement figé. Alors, n’hésitez pas à nous soumettre vos contributions, nous relirons vos projets avec attention.

Bonne lecture

Eric Tazé-Bernard