Article initialement publié dans Variances n°54 de mars 2016.

Arthur Renaud (2014) retrace les temps forts de la soirée prospective métiers sur le marketing digital qu’il a animée.

Arthur Renaud (2014)

En mars 2013, l’Association des Alumni de l’ENSAE a lancé les Soirées Prospective Métiers, consacrées aux métiers d’avenir, générateurs d’emplois pour les Alumni et les jeunes diplômés. Depuis leur création, six soirées ont ainsi été consacrées successivement aux métiers de la data science, à ceux de la régulation, à la création d’entreprise, à l’influence des big data sur les métiers de l’actuariat, et aux métiers de la finance quantitative.

Lors de ces événements, les Alumni ouvrent des voies complémentaires aux enseignements de l’Ecole et aident à les faire évoluer pour toujours mieux répondre aux besoins du marché. L’Association a naturellement vocation à être en veille permanente sur les nouveaux métiers qui s’offrent aux Alumni, à inspirer la pédagogie de l’Ecole et à ouvrir les champs des possibles des étudiants

La soirée de novembre 2015 a porté sur les métiers du marketing au cœur de la transformation numérique. Au cours d’un débat animé par Arthur Renaud, Christine Balagué, Emmanuelle Bosc-Haddad, Arthur Cazaubiel, Claire Fouquerand, Julien Guitard, Sarah Martineau, Antoine Moreau et Philippe Tassi ont présenté leurs différents métiers, utilisateurs ou producteurs de marketing quantitatif – et en ont souligné les évolutions dans le contexte de la transformation digitale, avant de répondre aux questions des étudiants.

La transformation du marketing suite à la révolution numérique

La première partie de la soirée fut consacrée aux témoignages des intervenants «métiers» qui vivent dans leur quotidien la transformation des fonctions marketing suscitée par l’innovation numérique. Ils ont décrit les tendances générales observées dans ce domaine depuis l’introduction du marketing numérique, les intégrations de ces nouvelles méthodes réalisées tout d’abord par des prestataires extérieurs puis peu à peu internalisées. Le plus souvent, ces nouvelles pratiques du marketing viennent naturellement compléter les méthodes plus traditionnelles : les flyers survivront dans un marketing toujours plus numérique !

Les plus grands apports des méthodes quantitatives digitales relevées par les intervenants sont la capacité croissante de travailler avec des données exhaustives, là où les seules méthodes disponibles au préalable étaient basées sur de l’échantillonnage. Par ailleurs, l’innovation provient aussi de la différenciation des sources de données : logs de sites web, données des réseaux sociaux, etc. Le croisement de ces sources de données devient aujourd’hui un générateur d’insights marketing à forte valeur ajoutée.

L’innovation dans le marketing numérique

Les intervenants de la deuxième partie de la soirée consacrée au conseil en marketing ont déclaré aider leurs clients à identifier leurs besoins en termes de marketing numérique. Pour ce faire, ils travaillent avec de rapides phases de tests pour démontrer la valeur ajoutée de leurs solutions. Ils aident ensuite leurs clients à concevoir et développer les outils de marketing digital qui correspondent exactement à leurs besoins. En conclusion, tous les intervenants se sont accordés pour souligner aux nombreux étudiants présents que les métiers proposés dans le futur seront toujours plus consommateurs de données et d’analyses quantitatives, la tendance étant à la personnalisation de la relation client et à la prédiction des comportements.

Les pratiques du marketing digital et la place des individus

Les intervenants ont rappelé l’importance du respect de la vie privée lors du traitement des données personnelles à des fins de marketing digital et évoqué certaines bonnes pratiques pour protéger l’anonymat des individus : le marketing numérique peut rester efficace tout en limitant les intrusions dans la vie privée, notamment par l’agrégation des caractéristiques ou des individus. Par ailleurs, des réflexions sont aujourd’hui en cours pour définir des cadres juridiques plus adaptés. Notamment, la réflexion autour de la «confidentialité différentielle» propose une mesure très rigoureuse de la protection offerte par ces méthodes (une conséquence négative quelconque pour l’individu i par exemple, le fait que i se voie refuser un crédit, ou une assurance ne peut augmenter significativement en raison de la participation de i à une base de données).

En conclusion de la soirée, Julien Pouget a présenté le nouveau séminaire de marketing quantitatif, démontrant ainsi l’évolution de la formation en réponse aux attentes du marché.

INTERVENANTS :

Emmanuelle Bosc-Haddad : Directrice Marketing et Activité Grand Public la Poste– colissimo

Arthur Cazaubiel (2014) : assistant d’enseignement en microéconomie, ENSAE Paristech

Claire Fouquerand (1991) : chief Marketing officerViadeo

Julien Guitard (2005) :senior Manager Data scientist | Advisory Analytics eY Advisory

Sarah Martineau : senior consultant ekimetrics

Antoine Moreau (1987) : Fondateur et Président slPV analytics

Philippe tassi (1972) : Directeur général adjoint Mediametrie

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