Cet article est une reprise de celui publié sur le site de FIPECO le 29 septembre 2024.


Le rapport de 2023 de Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry sur les « incidences Ă©conomiques de l’action pour le climat » est une trĂšs bonne source d’informations et d’analyses pour examiner les consĂ©quences de la lutte contre le changement climatique sur les finances publiques. Les principales conclusions en sont les suivantes s’agissant des comptes publics.

Si on peut espĂ©rer le retour Ă  une croissance plus forte Ă  long terme, au moins par rapport Ă  un scĂ©nario sans action pour le climat, la transition se paiera pendant au moins dix ans par une croissance potentielle plus faible, donc par moins de recettes publiques. Les dĂ©penses publiques supplĂ©mentaires nĂ©cessaires Ă©tant par ailleurs d’environ 1,5 % du PIB en 2030, la dette publique pourrait ĂȘtre majorĂ©e de 10 points de PIB Ă  cet horizon.

Une augmentation des impĂŽts sera nĂ©cessaire pour limiter l’endettement public, des Ă©conomies d’un niveau suffisant sur d’autres postes Ă©tant peu rĂ©alistes compte-tenu des efforts nĂ©cessaires par ailleurs pour redresser les comptes publics. Cette hausse des impĂŽts, si elle porte sur les plus aisĂ©s, facilitera en outre l’acceptation sociale de la transition climatique. MalgrĂ© cette hausse de la pression fiscale, il faudra accepter une augmentation de la dette publique.

Ce rapport appelle quelques réserves, notamment les suivantes.

Tout en reconnaissant son efficacitĂ©, ses auteurs ne recommandent pas une nouvelle hausse de la tarification du carbone au-delĂ  de l’extension du marchĂ© europĂ©en de quotas de carbone qui est dĂ©jĂ  prĂ©vue. Or le conseil national de la productivitĂ©, dans son rapport d’octobre 2023, observe que le mĂ©canisme d’ajustement aux frontiĂšres n’empĂȘchera pas une dĂ©gradation de la compĂ©titivitĂ© des entreprises europĂ©ennes due Ă  ces quotas et propose une forme innovante et intĂ©ressante de taxe carbone qui, Ă  l’instar de la TVA, aurait peu d’effet sur leur compĂ©titivitĂ©.

MĂȘme si une grande part de son produit devrait ĂȘtre utilisĂ©e pour apporter une compensation aux mĂ©nages modestes, une telle taxe carbone rĂ©duirait la contrainte sur les finances publiques en remplaçant une partie des subventions recommandĂ©es par S. Mahfouz et J. Pisani-Ferry pour inciter mĂ©nages et entreprises Ă  moins Ă©mettre de gaz carbonique.

Il serait risquĂ© de se rĂ©signer Ă  laisser la dette publique s’accroĂźtre, mĂȘme pour rĂ©duire la « dette climatique », ou d’augmenter sensiblement les autres prĂ©lĂšvements obligatoires au motif qu’il est trĂšs difficile, socialement et politiquement, de faire des Ă©conomies.

A) Le rapport Mahfouz Pisani

Le rapport commandé à J. Pisani-Ferry et dont S. Mahfouz était la rapporteure générale met en avant les messages suivants si on se limite à ceux qui peuvent concerner les finances publiques.

L’action pour le climat devra reposer sur la rĂ©orientation du progrĂšs technique vers les technologies vertes, sur la sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique (entendue comme une rĂ©duction de la consommation d’énergie qui ne dĂ©coule pas de gains d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique) et sur la substitution d’énergie dĂ©carbonĂ©e aux Ă©nergies fossiles. Il faudra faire en dix ans ce qu’il a Ă©tĂ© difficile de faire en 30 ans.

Si on peut espĂ©rer le retour Ă  une croissance plus forte Ă  long terme, au moins par rapport Ă  un scĂ©nario sans action pour le climat, la transition se paiera pendant plus de dix ans par une rĂ©duction des gains de productivitĂ© et de la croissance potentielle, donc par moins de recettes pour les administrations publiques. En outre, la dĂ©carbonation de l’économie diminuera le rendement des taxes sur les Ă©nergies fossiles.

La transition climatique nĂ©cessitera certes un supplĂ©ment d’investissements, net des dĂ©sinvestissements dans les productions carbonĂ©es, de plus de deux points de PIB Ă  l’horizon de 2030 par rapport Ă  un scĂ©nario Ă  politique inchangĂ©e. Mais ces investissements, qui consisteront surtout Ă  remplacer des Ă©quipements par d’autres, n’augmenteront pas le potentiel de croissance.

L’extension prĂ©vue du marchĂ© europĂ©en de quotas de carbone incitera les entreprises Ă  orienter leurs investissements dans ce sens, mais il faudra surtout compter sur la rĂ©glementation, sur les investissements des administrations publiques pour dĂ©carboner leur propre production et sur des subventions publiques aux entreprises et mĂ©nages. Les investissements nĂ©cessaires seront considĂ©rables pour les classes moyennes et pourront difficilement ĂȘtre financĂ©s sans soutien public.

Les dĂ©penses publiques supplĂ©mentaires pourraient ĂȘtre ainsi comprises entre 1,0 et 1,5 % du PIB (scĂ©nario optimal pour les auteurs) en 2030 (dont 0,4 % du PIB pour la rĂ©novation thermique des bĂątiments publics et 0,5 % pour les aides Ă  la rĂ©novation thermique des logements ; voir tableau plus loin).

MĂȘme en supposant que la diminution du rendement des taxes sur l’énergie sera compensĂ©e par d’autres impĂŽts pour maintenir constant le taux des prĂ©lĂšvements obligatoires, la dette publique pourrait ĂȘtre majorĂ©e de 10 points de PIB en 2030 et de 25 points en 2040.

L’action pour le climat risque en outre d’avoir des effets inflationnistes. Si la BCE ne relĂšve pas sa cible d’inflation, elle pourrait alors maintenir des taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s qui aggraveront la situation des finances publiques et pourraient affecter la croissance potentielle.

Ces dĂ©penses publiques supplĂ©mentaires devraient pouvoir ĂȘtre financĂ©es par des Ă©conomies sur les autres dĂ©penses budgĂ©taires et fiscales, notamment celles qui sont contraires aux objectifs environnementaux. Il est toutefois vraisemblable que ces redĂ©ploiements seront largement insuffisants.

Une hausse des prĂ©lĂšvements obligatoires sera donc probablement nĂ©cessaire, pour limiter l’endettement public mais aussi, et surtout, pour faciliter l’acceptation sociale d’une transition climatique dont le coĂ»t pourrait ĂȘtre Ă©levĂ© pour les classes modestes et moyennes de la population malgrĂ© les aides publiques. Un prĂ©lĂšvement exceptionnel et temporaire sur le patrimoine financier des mĂ©nages les plus aisĂ©s pourrait ĂȘtre envisagĂ© dans cette optique.

Cet impĂŽt sera toutefois insuffisant pour couvrir les dĂ©penses publiques supplĂ©mentaires. En consĂ©quence, « l’endettement public n’est pas le premier instrument de financement de la transition mais contraindre Ă  l’excĂšs la possibilitĂ© d’y avoir recours risque de compliquer encore la tĂąche des dĂ©cideurs publics ».

Source : rapport de J. Pisani-Ferry et S. Mahfouz.

B) Commentaires sur ce rapport

Comme le soulignent J. Pisani et S. Mahfouz, les incertitudes sont trĂšs grandes et les chiffres souvent prĂ©cis qu’ils donnent doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des ordres de grandeur permettant d’illustrer des problĂ©matiques. Les commentaires suivants portent seulement sur les parties de leur rapport qui concernent les finances publiques et sur lesquelles des rĂ©serves doivent ĂȘtre formulĂ©es.

1) La taxe carbone

La synthĂšse de leur rapport se termine par le paragraphe suivant : « La bonne mĂ©thode pour piloter la transition doit reposer sur un Ă©quilibre entre subventions, rĂ©glementation et tarification du carbone. Mieux que les États-Unis ou que la Chine, l’Europe et la France combinent aujourd’hui les trois instruments. En dĂ©pit des difficultĂ©s politiques et sociales, il ne faut pas renoncer au signal-prix, qui permet d’orienter les dĂ©cisions de façon dĂ©centralisĂ©e ».

Les auteurs y renoncent pourtant en raison de ces difficultĂ©s politiques et sociales illustrĂ©es par le mouvement des gilets jaunes et alors mĂȘme qu’ils Ă©crivent avec raison quelques paragraphes auparavant : « les rĂ©glementations ne sont pas plus indolores que la tarification du carbone ».

Ils soulignent certes que le marchĂ© europĂ©en des quotas de carbone sera Ă©tendu aux secteurs des transports maritimes et aĂ©riens intra-communautaires et qu’un deuxiĂšme marchĂ© couvrira le transport routier de marchandises et le chauffage des logements Ă  partir de 2027. Or un marchĂ© de quotas de carbone avec allocation initiale payante a des propriĂ©tĂ©s Ă©conomiques trĂšs proches de celles d’une taxe sur le carbone (cf. fiche de FIPECO sur les instruments de lutte contre les pollutions).

L’extension du marchĂ© europĂ©en aux transports routiers et au chauffage des logements, qui concernera les fournisseurs des Ă©nergies consommĂ©es par ces secteurs, sera toutefois techniquement complexe Ă  mettre en Ɠuvre et le prix de ces quotas sera plafonnĂ©. Il n’est pas sĂ»r que ce soit prĂ©fĂ©rable Ă  une taxation de la consommation finale de carbone.

En outre, comme le rappelle une note de novembre 2023 du conseil d’analyse Ă©conomique, de nombreux Ă©tablissements sont exemptĂ©s de quotas ou les reçoivent gratuitement au motif qu’ils sont soumis Ă  une forte concurrence internationale. Celle-ci devrait certes ĂȘtre attĂ©nuĂ©e par la mise en place progressive d’un « mĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres » conduisant Ă  taxer les importations de produits dont la production en Europe est soumise Ă  des quotas avec une allocation initiale payante. Il est donc prĂ©vu qu’une diminution des quotas gratuits accompagne la montĂ©e en charge de cette taxe carbone aux frontiĂšres.

Le conseil national de la productivitĂ© souligne toutefois dans son rapport d’octobre 2023 que cette taxe carbone aux frontiĂšres ne compensera que partiellement (environ 40 %) le handicap de compĂ©titivitĂ© des entreprises europĂ©ennes au regard des importations venant de pays faisant moins d’efforts et qu’elle dĂ©gradera leur compĂ©titivitĂ© Ă  l’exportation dans la mesure oĂč les intrants de la production europĂ©enne seront plus chers. En outre, cette taxe aux frontiĂšres ne compensera pas les pertes de compĂ©titivitĂ© rĂ©sultant des normes environnementales.

Le conseil national de la productivitĂ© formule dans ce rapport des propositions visant Ă  tarifer le carbone sans rĂ©duire la compĂ©titivitĂ© en partant de l’obligation que les entreprises europĂ©ennes ont dĂ©jĂ  de tenir une comptabilitĂ© carbone quand elles ont plus de 500 salariĂ©s, et bientĂŽt seulement 200. Une gĂ©nĂ©ralisation de cette comptabilitĂ© carbone, et des factures faisant apparaĂźtre le contenu en carbone des produits vendus, permettrait de mettre en place une taxe sur le contenu en carbone des produits au moment de leur consommation finale. Les produits importĂ©s seraient ainsi taxĂ©s comme les produits nationaux et les exportations ne seraient pas touchĂ©es. Les simulations prĂ©sentĂ©es montrent que cette mesure aurait un fort impact Ă  la baisse sur les Ă©missions de gaz carbonique.

En poussant le raisonnement un peu plus loin, on pourrait envisager une taxe carbone analogue Ă  la TVA : paiement de la taxe par l’acheteur au vendeur qui la reverse Ă  l’Etat en se faisant rembourser la taxe payĂ©e sur ses propres achats (en suivant le mĂȘme circuit que la TVA) ; taxation du contenu en carbone des importations sur le modĂšle du mĂ©canisme aux frontiĂšres actuel ; exonĂ©ration de taxe Ă  l’exportation. Les bilans carbone des entreprises sont certes encore souvent rudimentaires, mais ils devront de toutes façons ĂȘtre perfectionnĂ©s. Les petites entreprises pourraient ĂȘtre exonĂ©rĂ©es comme avec la franchise de TVA.

Une telle taxe carbone, comme la TVA, pourrait avoir un impact inflationniste, ce qui pourrait dégrader la compétitivité à travers les hausses de salaires qui en résulteraient. Mais les mesures alternatives (taxe carbone actuelle, quotas de carbone, normes environnementales, dépenses publiques) peuvent aussi avoir des effets inflationnistes.

Comme la TVA, une taxe carbone de ce type n’affecterait la compĂ©titivitĂ© que par le biais Ă©ventuel d’une hausse des salaires et, si les revenus ne suivent pas, pĂšserait sur le pouvoir d’achat des mĂ©nages et plus particuliĂšrement sur celui des plus modestes. Les recettes supplĂ©mentaires devraient donc ĂȘtre, pour une large part, affectĂ©es au financement de mesures de compensation (pour le conseil national de la productivitĂ©, cette compensation devrait mĂȘme prĂ©cĂ©der la mise en place de la taxe). Dans une note de 2019, le conseil d’analyse Ă©conomique a montrĂ© que des transferts aux mĂ©nages conditionnĂ©s par leurs revenus et leur lieu de rĂ©sidence peuvent rĂ©duire significativement l’ampleur de ce problĂšme de justice sociale.

Une telle mesure ne permettrait pas d’augmenter fortement les recettes publiques, aprĂšs dĂ©duction de ces transferts aux mĂ©nages. Mais, en faisant payer aux mĂ©nages et entreprises le prix du carbone, elle les inciterait Ă  dĂ©carboner leur consommation, pour les premiers, et leurs processus de production, pour les deuxiĂšmes, ce qui permettrait de rĂ©duire les subventions envisagĂ©es par S. Mahfouz et J. Pisani-Ferry pour les y inciter.

2) L’endettement public et la dette climatique

Le rapport de S. Mahfouz et J. Pisani-Ferry suggĂšre d’accepter une augmentation de la dette publique pour diminuer la « dette carbone ». Le fait que le surcroĂźt d’endettement public permette de financer des mesures en faveur de la lutte contre le changement climatique ne rĂ©duit cependant pas les risques associĂ©s Ă  cet endettement, sauf Ă  trĂšs long terme si ces mesures permettent d’avoir un PIB potentiel supĂ©rieur Ă  celui d’un scĂ©nario Ă  politique constante, ce qui n’est pas sĂ»r.

Si la dette climatique est aussi inquiĂ©tante que la dette publique et si elles ne sont pas indĂ©pendantes, les risques d’insoutenabilitĂ© de l’endettement public sont Ă©levĂ©s et laisser filer cette dette nous ferait crucialement dĂ©pendre de la BCE en cas de forte montĂ©e de la prime de risque sur les obligations du trĂ©sor françaises. Il ne faut donc pas s’y rĂ©signer. Ce sujet est plus amplement dĂ©veloppĂ© dans une autre note sur ce site.

3) Le redéploiement des dépenses publiques

Le supplĂ©ment de dĂ©penses publiques nĂ©cessaire pour lutter contre le changement climatique est au plus de 1,5 % du PIB et pourrait ĂȘtre plus faible si une taxe carbone du type de celle prĂ©sentĂ©e ci-dessus Ă©tait mise en place.

Comme les dĂ©penses publiques reprĂ©sentent 57 % du PIB, il est possible de les redĂ©ployer pour financer l’action pour le climat Ă  budget constant. Il faut toutefois Ă©galement accroĂźtre d’autres dĂ©penses (budget militaire
) et, surtout, reprendre le contrĂŽle de la dette publique, au moins en la stabilisant au niveau actuel, et plutĂŽt en la rĂ©duisant pour respecter les rĂšgles europĂ©ennes. Le solde primaire qui permet de stabiliser la dette dĂ©pend de l’écart entre son taux d’intĂ©rĂȘt moyen et la croissance nominale du PIB. Les Ă©conomistes ont des avis divergents sur le signe de cet Ă©cart dans les prochaines annĂ©es. Si on suppose qu’il sera nul, il faut viser un solde primaire structurel nul et l’effort structurel de redressement des comptes publics est de l’ordre de 2,5 points de PIB.

Si on considĂšre par ailleurs que les dĂ©penses publiques annuelles nĂ©cessaires pour prĂ©server notre environnement et relever notre budget militaire s’élĂšvent Ă  environ 1,5 % du PIB, l’effort requis pour stabiliser la dette, par des hausses des prĂ©lĂšvements obligatoires ou des Ă©conomies sur les autres dĂ©penses primaires, est de l’ordre de 4,0 % du PIB, soit 120 Md€ d’aujourd’hui. EtalĂ© sur 6 Ă  8 ans, l’effort annuel est compris entre 15 et 20 Md€.

On peut trouver, sur le papier, des mesures d’économies dont le total est de 120 Md€. D’autres pays ont d’ailleurs fourni un effort de cette ampleur dans le passĂ© et leur situation Ă©conomique et sociale n’est pas plus mauvaise que la nĂŽtre aujourd’hui. Dans le contexte politique et social actuel en France, un tel programme d’économies est toutefois peu crĂ©dible.

4) La hausse des prélÚvements obligatoires

Dans ces conditions, la question d’une hausse des prĂ©lĂšvements obligatoires est lĂ©gitime. La France Ă©tait toutefois au premier rang de l’Union europĂ©enne et de l’OCDE pour le taux de ces prĂ©lĂšvements en 2022. Elle a peut-ĂȘtre perdu cette place en 2023, ce taux ayant nettement baissĂ©, mais elle est trĂšs probablement restĂ©e sur le podium ou Ă  son pied. Les marges de hausse sont donc trĂšs faibles, sauf Ă  risquer de dĂ©grader encore plus la compĂ©titivitĂ© des entreprises et l’attractivitĂ© du territoire.

Ces quelques marges pourraient toutefois ĂȘtre utilisĂ©es pour instaurer une taxe carbone qui ne dĂ©grade pas trop la compĂ©titivitĂ© telle que dĂ©crite ci-dessus. La rĂ©duction, ou la suppression, de certaines niches fiscales est Ă©galement souhaitable, surtout si elles sont « brunes ».

Un impÎt exceptionnel et temporaire sur la fortune des ménages les plus aisés, comme le proposent S. Mahfouz et J. Pisani-Ferry, pourrait avoir des propriétés économiques intéressantes si son caractÚre exceptionnel et temporaire était crédible, ce qui est peu probable en France (cf. note sur cette proposition sur ce site).

Si une hausse de la pression fiscale doit ĂȘtre envisagĂ©e avec prĂ©caution, il faut certainement arrĂȘter de baisser les impĂŽts tant que le dĂ©ficit public n’est pas revenu Ă  un niveau permettant de rĂ©duire la dette. Les impĂŽts de production comme la CVAE ont sans doute des effets nĂ©gatifs sur la compĂ©titivitĂ© mais, s’ils sont rĂ©duits sans que les dĂ©penses publiques ne le soient en parallĂšle, il est fort probable qu’ils soient un jour de nouveau majorĂ©s.