Sous l’effet conjuguĂ© du « retrait de l’État des territoires » (Aust et Cret, 2012), de la dĂ©sindustrialisation et de l’étalement urbain, les villes moyennes[1] connaissent aujourd’hui une crise sans prĂ©cĂ©dent. ConsĂ©quence de la rĂ©organisation des processus de production ainsi que de la redĂ©finition des modes de vie, concomitantes Ă  l’essor de la mondialisation, la fragilisation de ces territoires constitue un dĂ©fi pour les pouvoirs publics. Le plan Action CƓur de Ville en faveur des villes moyennes, prĂ©sentĂ© par le gouvernement en dĂ©cembre dernier, qui apporte des moyens financiers et humains nouveaux pour aider ces territoires, rĂ©pond en partie Ă  l’urgence de la situation, mais Ă©lude l’essentiel : les questions liĂ©es Ă  la gouvernance, en particulier Ă  l’échelon local, et celles relatives au rĂŽle et aux responsabilitĂ©s de la puissance publique dans ces territoires. On montrera Ă©galement que dans le contexte actuel, favorable aux mĂ©tropoles, il serait vain pour les villes petites et moyennes de tenter de les copier ou, pire, de chercher Ă  s’y confronter.

De l’idĂ©al d’égalitĂ© des territoires Ă  l’éloge de leur diversitĂ©

L’annĂ©e 1973 fut marquĂ©e par le choc pĂ©trolier. Le modĂšle productiviste, sur lequel reposait la croissance depuis le sortir de la guerre, trouvait pour la premiĂšre fois ses limites. Peu Ă  peu, et de plus en plus sĂ»rement, les pouvoirs publics ont assistĂ©, impuissants, Ă  un phĂ©nomĂšne nouveau, auquel ils n’étaient pas prĂ©parĂ©s, de stagnation Ă©conomique. Partout dans l’Hexagone, des usines ferment leurs portes et sont dĂ©localisĂ©es vers des pays oĂč la main-d’Ɠuvre est bon marchĂ© et les ressources moins onĂ©reuses. Si ce mouvement ne doit pas ĂȘtre exagĂ©rĂ©[2], il n’en demeure pas moins que le recul de l’activitĂ© industrielle marque trĂšs profondĂ©ment la structure de la sociĂ©tĂ© (l’industrie a perdu 36 % de ses effectifs entre 1980 et 2007, soit 1,9 millions d’emplois, et la contribution de ce secteur au PIB est passĂ©e de 24 % Ă  14 % sur la pĂ©riode).

À cette crise structurelle s’est ajoutĂ©e, en 2008, une crise conjoncturelle. Pour sauver les Ă©tablissements bancaires et, plus globalement, pour soutenir l’activitĂ©, les États ont eu trĂšs fortement recours Ă  l’emprunt, Ă©rodant ainsi la confiance des prĂȘteurs. Face Ă  l’envolĂ©e des taux, les États, confrontĂ©s Ă  une crise de la dette, se sont vus contraints de tailler dans leurs dĂ©penses et de repenser leurs stratĂ©gies de dĂ©veloppement. C’est dans ce contexte que l’idĂ©al d’égalitĂ© des territoires comme principe structurant des politiques d’amĂ©nagement, auquel tout le monde « au moins en parole (
) se dit attaché » (EstĂšbe, 2015), va ĂȘtre rĂ©interrogĂ©. Cet idĂ©al, selon lequel chaque citoyen doit pouvoir accĂ©der aux mĂȘmes services partout oĂč il se trouve sur le territoire français Ă  un coĂ»t Ă©quivalant, est jugĂ© obsolĂšte par de nombreux chercheurs et dĂ©cideurs qui voient en lui « une promesse intenable, symptĂŽme d’un amour des territoires « quasi-maladif » et d’une certaine forme de nostalgie vis-Ă -vis d’un passĂ© glorieux dont rien ne dit pourtant qu’il ait jamais existé » (CordobĂšs, 2017).

Plus encore, l’égalitĂ© des territoires, par les redistributions financiĂšres et fiscales qu’elle suppose, brimerait la croissance des mĂ©tropoles, seules Ă  mĂȘme de s’inscrire efficacement dans la compĂ©tition internationale des territoires et de tirer, in fine, la croissance de l’ensemble du pays. De fait, les redistributions des territoires Ă  forte densitĂ© vers les territoires Ă  faible densitĂ©, sont extrĂȘmement Ă©levĂ©es dans notre pays. Ainsi, l’économiste Laurent Davezies estimait qu’en 2012 l’Île-de-France redistribuait vers la province 5 % de son budget, soit environ 25 milliards d’euros. Un chiffre plus important encore si on y ajoute les dĂ©penses relatives Ă  la SĂ©curitĂ© sociale (Davezies, 2012).

Dans le sillage de ces travaux, de nombreux chercheurs plaident en faveur d’un dĂ©veloppement diffĂ©renciĂ© des territoires, chacun devant tirer parti de ses spĂ©cificitĂ©s, sources potentielles d’autant d’opportunitĂ©s (Bouba-Olga, 2017). VoilĂ  la thĂ©orie des avantages comparatifs, introduite en 1817 par l’économiste britannique David Ricardo dans son ouvrage majeur Principes de l’économie politique et de l’impĂŽt, remise au goĂ»t du jour. Si tenir compte de la diversitĂ© des territoires ne signifie pas nĂ©cessairement que l’État doit s’y retirer, les gouvernements successifs vont s’appuyer sur ces Ă©lĂ©ments pour promouvoir un nouveau modĂšle de dĂ©veloppement. D’inspiration plus libĂ©rale, celui-ci induit un repositionnement de l’État, qui d’amĂ©nageur devient stratĂšge et animateur. Les consĂ©quences de ces transformations appellent deux remarques.

La métropolisation contre les villes moyennes ?

La premiĂšre remarque, c’est qu’au traditionnel triangle « chemin de fer/usines/villes moyennes », s’en est substituĂ© un nouveau : le triangle « avion/mĂ©tropoles/service et digital »[3], basĂ© sur une logique du laisser-faire et sur le principe, vivement critiquĂ© pour son absence de fondements scientifiques (Bouba-Olga, 2018), de « ruissellement » des dynamiques Ă©conomiques. Polarisation et compĂ©tition deviennent ainsi les maĂźtres mots de l’action publique en matiĂšre d’organisation des territoires. Des maĂźtres mots qui reposent sur deux hypothĂšses.

  • PremiĂšre hypothĂšse : la concentration des hommes et des activitĂ©s permettrait de dĂ©gager des gains de production dont les fruits pourraient ĂȘtre ensuite redistribuĂ©s sur l’ensemble du territoire.
  • DeuxiĂšme hypothĂšse : en mettant les territoires en concurrence les uns avec les autres, on espĂšre pouvoir les stimuler afin que chacun puisse tirer profit de ce systĂšme de dĂ©veloppement, via notamment des jeux de complĂ©mentaritĂ©s et de rĂ©ciprocitĂ©s.

Dans ce contexte, les mĂ©tropoles, mieux armĂ©es pour faire face Ă  la compĂ©tition globale des territoires, se renforcent quand d’autres territoires peinent Ă  s’adapter, Ă  l’image des villes petites et moyennes Ă©loignĂ©es des grands pĂŽles urbains. En favorisant les centres aux dĂ©pens des pĂ©riphĂ©ries, ce modĂšle creuse ainsi les inĂ©galitĂ©s Ă  toutes les Ă©chelles : Ă  la fois sur le plan national mais aussi Ă  l’échelon local. Bien entendu, ces villes moyennes connaissent des situations gĂ©ographiques et des configurations territoriales variĂ©es comme l’a rĂ©cemment rappelĂ© le Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  l’égalitĂ© des territoires (CGET). ConformĂ©ment aux vieilles inĂ©galitĂ©s rĂ©gionales, celles du Nord/Est et du Centre sont, dans l’ensemble, davantage fragilisĂ©es que leurs consƓurs de l’Ouest et du Sud. De mĂȘme, celles situĂ©es Ă  proximitĂ© des grands pĂŽles urbains s’en sortent gĂ©nĂ©ralement mieux que celles qui en sont Ă©loignĂ©es (GuĂ©raut, 2018).

De fait, deux tiers des villes moyennes se situaient dans des aires urbaines dynamiques entre 2009 et 2014 d’aprĂšs le CGET. Si ces chiffres permettent de relativiser l’ampleur de la crise qui touche ces territoires, ils ne disent rien de la situation que connaissent leurs villes-centres car, au niveau de l’aire urbaine, si la ville centre perd[4] des habitants mais que les communes pĂ©riphĂ©riques en gagnent, la ville n’est pas considĂ©rĂ©e comme une shrinking city[5] (Razemon, 2016). Ainsi, Ă  y regarder de plus prĂšs, 54 % des villes moyennes ont perdu des habitants entre 2009 et 2014, dans un moment oĂč, pourtant, la France en gagnait prĂšs de 2 millions.

Trois symptÎmes et trois causes peuvent résumer la crise que la majorité de ces villes traversent.

Les trois symptîmes d’abord :

  • DĂ©croissance. Ces villes voient pour la plupart leur population baisser. Si les pĂ©riphĂ©ries s’en sortent gĂ©nĂ©ralement mieux, le phĂ©nomĂšne peut ĂȘtre particuliĂšrement marquĂ© au niveau de la ville-centre.
  • Vacances. MĂ©caniquement, ce repli dĂ©mographique engendre une hausse du nombre de logements vacants. Souvent mal adaptĂ©es Ă  la demande et difficiles Ă  rĂ©nover, les habitations situĂ©es en centre-ville, qui subissent en outre la concurrence des nouveaux lotissements pavillonnaires en pĂ©riphĂ©ries, peinent Ă  trouver preneur. De la mĂȘme maniĂšre, confrontĂ©s Ă  l’extension des grandes surfaces en entrĂ©es de villes, Ă  l’essor du numĂ©rique et Ă  la baisse de la population, les commerces installĂ©s en centre-ville peinent Ă  trouver leur place, entraĂźnant une hausse de la vacance commerciale.
  • PaupĂ©risation. Enfin, du fait de la perte d’attractivitĂ© de ces territoires, ceux-ci ont tendance Ă  s’appauvrir. Les plus diplĂŽmĂ©s s’en vont tenter leurs chances ailleurs quand les plus prĂ©caires, attachĂ©s au « capital d’autochtonie » (Renahy, 2010 ; RetiĂšre, 2003) dont ils peuvent disposer localement, n’ont pas les ressources suffisantes pour Ă©migrer. Cela sans compter que les mieux lotis, quand ils ne partent pas dans la grande ville, choisissent de plus en plus souvent d’habiter en pĂ©riphĂ©rie afin d’échapper Ă  des impĂŽts locaux jugĂ©s trop Ă©levĂ©s en raison des charges de centralitĂ©s qui pĂšsent sur ces villes. La dĂ©gradation est alors Ă©conomique et symbolique.

Les trois causes ensuite :

  • Étalement. Avec la dĂ©mocratisation de l’automobile et l’évolution de la consommation dans les annĂ©es 1950/1960, les villes vont peu Ă  peu s’étaler. Des grandes surfaces et des lotissements pavillonnaires vont faire leur apparition en pĂ©riphĂ©ries des villes. Le phĂ©nomĂšne devient problĂ©matique dans les annĂ©es 1970 au moment oĂč la population des villes moyennes cesse de croĂźtre dans beaucoup d’entre elles. Au-delĂ  de considĂ©rations environnementales et esthĂ©tiques mobilisĂ©es par certains[6], l’extension du tissu urbain va accĂ©lĂ©rer le dĂ©clin des villes-centres et, par effet ricochet, de leurs agglomĂ©rations tout entiĂšres. De fait, l’essentiel des services offerts Ă  la population sont traditionnellement assurĂ©s par la ville-centre. Or, pour compenser la perte du nombre d’habitants et l’appauvrissement de leur tissu Ă©conomique, les centres urbains sont contraints, pour contenir le rĂ©trĂ©cissement de leur assiette fiscale, d’augmenter les impĂŽts locaux, poussant les contribuables les mieux lotis Ă  s’installer en pĂ©riphĂ©rie. C’est un cercle vicieux.
  • DĂ©sindustrialisation. À l’étalement urbain s’ajoute, Ă  partir des annĂ©es 1970, un processus de dĂ©sindustrialisation, qui touche la France comme l’ensemble des Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es. Cette remise en cause brutale des secteurs traditionnels de l’industrie (sidĂ©rurgie, textile, chantiers navals, automobile, etc.) a impactĂ© en premier lieu les villes petites et moyennes qui, Ă  partir des annĂ©es 1950 et 1960, avaient su profiter de la baisse du coĂ»t des transports, devenus nĂ©gligeables dans les coĂ»ts finaux de production, pour accueillir des entreprises en provenance des grandes villes et en particulier de la rĂ©gion-capitale. La dissociation technique, imposĂ©e par la rĂ©organisation taylorienne de la production, avait alors rendu possible la dissĂ©mination territoriale des usines spĂ©cialisĂ©es et des usines de montage. Ainsi, dans les annĂ©es 1960, la production quitte les mĂ©tropoles. Or, c’est prĂ©cisĂ©ment cette fonction, gĂ©nĂ©ralement faible en valeur ajoutĂ©e, qui va faire les frais de la dĂ©sindustrialisation et de la tertiarisation de l’économie lors des dĂ©cennies suivantes. Une situation trĂšs dĂ©favorable de fait aux villes petites et moyennes, y compris dans celles oĂč il existait une longue tradition industrielle et donc un savoir-faire.
  • DĂ©sengagement de l’État. Face Ă  la crise de la dette, l’État cherche Ă  se retirer progressivement des territoires (Aust et Cret, op. cit.), un mouvement illustrĂ© ces derniĂšres annĂ©es par la rĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques (RGPP – 2007-2012), la modernisation de l’action publique (MAP – 2012-2017) ou bien encore par le programme Action publique 2022, actuellement en cours d’élaboration, ainsi que par les fortes baisses de dotations aux collectivitĂ©s locales entre 2014 et 2017 et l’encadrement des dĂ©penses de ces derniĂšres depuis 2018. Or, un tel mouvement impacte en premier lieu les territoires les plus dĂ©pendants de la puissance publique dont font partie de trĂšs nombreuses villes moyennes (les principaux employeurs locaux sont en effet gĂ©nĂ©ralement l’hĂŽpital, la prĂ©fecture, la mairie et le conseil dĂ©partemental).

Croütre à tout prix
 mais pour quoi faire ?

La seconde remarque consiste Ă  affirmer que, face Ă  cette situation, les Ă©lus de ces territoires vont chercher, non pas Ă  imaginer des modĂšles de dĂ©veloppement alternatifs, mais Ă  « copier » les mĂ©tropoles et les recettes qui ont fait leur « rĂ©ussite ». De fait, des stratĂ©gies urbaines « alternatives » visant non plus Ă  renouer avec la croissance dĂ©mographique mais Ă  accompagner les dynamiques de dĂ©croissance, comme il en existe par exemple aux États-Unis ou en Allemagne (Cauchi-Duval, BĂ©al, Rousseau, 2016), peinent chez nous Ă  Ă©merger (Popper et Popper, 2002 ; Schilling et Logan, 2008). PlutĂŽt que de chercher Ă  accompagner la baisse de la population, les Ă©lus locaux font de l’inversion de la courbe dĂ©mographique une prioritĂ© sur la base de laquelle devront ĂȘtre jugĂ©es leurs actions[7] alors mĂȘme que ces politiques urbaines « entrepreneuriales », visant Ă  attirer des firmes et des catĂ©gories sociales ciblĂ©es (Harvey, 2011 et 2015), apparaissent le plus souvent inadaptĂ©es puisqu’à la fois Ă©conomiquement inefficaces et socialement injustes (Rousseau, 2008 et 2011 ; Miot, 2012)[8].

À la concurrence avec les mĂ©tropoles Ă  armes inĂ©gales, s’ajoute alors, du fait de l’émiettement communal, une compĂ©tition locale entre des communes voisines qui ont pourtant des intĂ©rĂȘts communs. Or, Ă  l’Ă©chelle locale, cela est particuliĂšrement le cas des villes moyennes. La mise en concurrence des territoires  a des effets dĂ©lĂ©tĂšres. En effet, le manque de mutualisation et l’absence d’une solidaritĂ© forte Ă  cette Ă©chelle, rendent difficile la rĂ©sorption des inĂ©galitĂ©s. DĂšs lors, ces inĂ©galitĂ©s entretiennent les rivalitĂ©s qui nuisent Ă  l’émergence de projets structurants et entretiennent de ce fait le phĂ©nomĂšne d’étalement urbain. Tant que cette problĂ©matique continuera d’ĂȘtre ignorĂ©e, une Ă©ventuelle sortie de crise ne semblera pas d’actualité : les grandes surfaces continueront de s’Ă©tendre en pĂ©riphĂ©rie des villes, les habitants continueront de quitter les villes-centres pour leurs voisines et les projets structurants et fĂ©dĂ©rateurs, susceptibles de redynamiser durablement les villes moyennes, continueront de se faire attendre.

L’ensemble de ces considĂ©rations nous conduisent Ă  formuler Ă  ce stade prĂ©liminaire de nos rĂ©flexions trois convictions :

  1. Le rĂŽle jouĂ© par l’État dans l’amĂ©nagement du territoire doit ĂȘtre repensĂ©: le retrait de l’État ne doit plus se faire aux dĂ©pens des territoires les plus fragiles ;
  2. La gouvernance locale doit ĂȘtre rĂ©inventĂ©e: l’échelon intercommunal doit ĂȘtre renforcĂ© et dĂ©mocratisĂ© ;
  3. L’injonction Ă  la croissance dĂ©mographique doit ĂȘtre rĂ©interrogĂ©e: la diversitĂ© des territoires doit ĂȘtre reconnue, les villes petites et moyennes doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es au mĂȘme titre que les mĂ©tropoles comme des espaces d’expĂ©rimentations et d’innovations, et la dĂ©croissance dĂ©mographique doit cesser d’ĂȘtre envisagĂ©e exclusivement sous l’angle de la contrainte.

[1] S’il n’existe pas de dĂ©finition consensuelle, nous reprenons ici la dĂ©finition du CGET qui dĂ©finit les villes moyennes Ă  partir d’un croisement statistiques basĂ© sur les critĂšres suivants :

  • Une unitĂ© urbaine de plus de 20 000 habitants ;
  • De type « grand pĂŽle urbain » au sens de l’Insee ;
  • Non incluses dans une des 22 aires urbaines englobant les mĂ©tropoles institutionnelles.

[2] 25 % des pertes d’emplois dans l’industrie entre 1980 et 2007 pouvant ĂȘtre, selon le TrĂ©sor, imputables Ă  l’externalisation vers les secteurs des services d’une partie des activitĂ©s industrielles.

[3] Voir le rapport consacrĂ© aux villes moyennes que j’ai coĂ©crit avec David DjaĂŻz, haut fonctionnaire, Ă  paraitre prochainement.

[4] La ville centre ne doit pas ĂȘtre confondue avec le centre-ville. Elle correspond Ă  la ville principale de l’aire urbaine et pas uniquement Ă  son centre historique.

[5] « Le terme de shrinking city, traduit par ville rĂ©trĂ©cissante, dĂ©signe un phĂ©nomĂšne de rĂ©trĂ©cissement urbain qui touche les villes sur trois plans : dĂ©mographique, par la perte de population ; Ă©conomique, par la perte d’activitĂ©s, de fonctions, de revenus et d’emplois ; et social, par le dĂ©veloppement de la pauvretĂ© … ». Source : GĂ©oconfluences.

[6] On pense ici au numĂ©ro de TĂ©lĂ©rama intitulĂ© « Halte Ă  la France moche ! » (02/2010) traitant de la problĂ©matique de l’étalement urbain.

[7] Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, Ă  intervalle rĂ©gulier, cette question est portĂ©e au cƓur des dĂ©bats locaux, pouvant donner lieu Ă  des passes d’armes houleuses entre partisans et opposants au pouvoir municipal en place.

[8] Se rapporter Ă  l’article de Nicolas Cauchi-Duval, Vincent BĂ©al et Max Rousseau intitulĂ© « La dĂ©croissance urbaine en France : des villes sans politique » paru dans la revue Espace, populations, sociĂ©tĂ©s.


Aust J., Cret B., « L’État entre retrait et rĂ©investissement des territoires », Revue française de sociologie, 2012/01 (Vol. 53), pp. 3-33.

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Cauchi-Duval N., Béal V., Rousseau M., « La décroissance urbaine en France : des villes sans politique », Espace populations sociétés, 2015/03 (URL : http://eps.revues.org/6112).

Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  l’égalitĂ© des territoires (CGET), Regards croisĂ©s sur les villes moyennes : des trajectoires diversifiĂ©es au sein des systĂšmes territoriaux, Paris, La documentation Française, 2018, 79 p.

CordobĂšs S., « L’égalitĂ© des territoires, cinq ans aprĂšs », Tous urbains, 2017/01 (n° 17), pp. 6-7.

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Schilling J., Logan J., « Greening the Rust Belt: A Green Infrastructure Model for Right Sizing America’s Shrinking Cities », Journal of the American Planning Association, pp. 451-466.

Achille Warnant
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